Je prends ma plume aujourd'hui pour conter ma vie.
Je prends ma plume aujourd'hui pour que Karagil mon fils parti en guerre contre les orcs d'Angmar avec les armées du Roi Argeleb II puisse savoir.
Je prends ma plume aujourd'hui car ma vie va s'achever bientôt.
Je prends ma plume aujourd'hui pour me soulager d'un terrible secret.
Aujourd'hui nous sommes en l'an 1427 du Second Age, Argeleb 1er, mon Roi, est mort depuis plus de 70 ans et son fils après lui depuis près de 20 ans. Les forces d'Angmar ont envahit l'Arnor et font de même aujourd'hui en Eriador. Ce sont des temps bien sombres. Et tout ce que j'ai pu faire avec mes amis d'antan n'a en fait servi à rien. Mais en ce temps là, nous ne pouvions savoir.

Tout a commencé en ce village de Culwik, en Eriador, entre les Montagnes Bleues et la rivière Lhun. J'ai été élevé dans ce village, par mes parents, riches et nobles de naissances. J'avais quelques amis dont j'ai aujourd'hui beaucoup de mal à me souvenir le nom.
Il y avait Wuiruin et Wendelin la fille de la tenancière de l'auberge. Elle est morte depuis quelques années déjà, paisiblement en sa demeure, comme je vais le faire bientôt. Et j'ai honte de ne point me souvenir des noms de mes quatre autres camarades de jeux et d'aventures.
Nous grandissions à l'abri des soucis de la politique du pays, comme les paysans que nous étions. Ces terres étaient encore relativement sûres. A part les animaux sauvages, il n'y avait guère de grands dangers dans nos régions.
Et tout naturellement, nous en sommes venus à vouloir découvrir le monde. Nous sommes donc partis un jour pour explorer la région et cette sortie fût fatale pour trois d'entre nous. Mais malgré notre chagrin et les réprimandes de nos parents, nous avions envie de partir et nous languissions des grands espaces. Et après avoir fait la connaissance d'Asgon, un semi-elfe qui voyageait dans notre région à la recherche de ses origines et de Stoker un aventurier qui se disait un guerrier très puissant, nous quittâmes Culwik pour n'y revenir qu'une dernière fois.
Avant mon départ, mon père me fît appeler et me confiât le secret du lourd passé de notre famille, m'expliquant comment était gouverné le monde en dehors de ses campagnes reculées. Il me parlât des sept familles dunedaine qui composaient la haute société de l'Eriador. Il m'expliquât que notre famille était bannie et que notre nom était synonyme de mort si je le portais ouvertement à Fornost. Et il me dit adieu.

Notre première expédition s'est faite pour rejoindre des mines abandonnées dans les Montagnes Bleues, et en chemin, nous fîmes une cruelle rencontre près de tertres qui renfermaient des non morts en leurs seins. Une créature immonde vint troubler nos rêves et tenta de nous retourner les uns contre les autres. Cette créature nous reverrons bien plus tard. Cette créature nous fît bien souffrir plus tard.

Hors donc nous avons visité ces mines, sans rien y trouver de valeur. Puis nous continuâmes notre route vers la grande ville de notre campagne. Là nous avons rencontré Koromas. Un apprenti magicien qui nous a accompagné longtemps et qui nous a sauver la vie à de maintes reprises. Après quelques aventures dans les environs, nous avons même aidé à la collecte des impôts, nous partîmes vers la capitale de l'Eriador, Fornost.

En chemin nous fîmes une halte dans les ruines d'Annùminas, l'ancienne capitale de l'Eriador. En ces ruines nous rencontrâmes un esprit qui tenta de tuer Koromas et parce que la chance et les Valar veillaient sur nous ce soir là, je tuai cet esprit d'un seul coup sauvant par-là même notre compagnon Koromas. Mais à Annùminas nous allions faire d'autre découvertes bien plus fantastiques. Nous découvrîmes la grande bibliothèque de la ville abandonnée. Et cette mine inépuisable de savoir nous ouvrit les portes de la haute ville de Fornost car grâce à notre découverte une grande expédition fût menée pour rapporter tout ce savoir entre les mains des hommes.

Nous avions réussi. Nous étions à Fornost, nous avions nos entrées à la cour du Roi Argeleb 1er et nous nous sommes reposer là un peu. Mais notre réputation nous précéda et le cousin du Roi nous fît convoquer pour nous donner la mission ultra secrète de prendre le maître de la seconde famille dunedaine en train de comploter contre le Roi. Ce que nous fîmes de notre mieux. Et nous avons usé d'armes très dangereuses et maléfiques. Pour nous saisir du traître, nous avons utilisé un poison très puissant. Ce fût la première et la dernière fois que j'en usais. Mais lors de notre action d'éclat, Stoker pris un coup qui lui fût fatal. Nous l'avons pleuré longtemps et il eut droit à des funérailles de haut rang. Et pour nous récompenser, le Roi fît de nous des nobles gens.

Nous en avons profiter pour monter au Nord, aider les soldats à la guerre contre les orcs d'Angmar et là nous avons combattu vaillamment avec un nouvel ami, Kelegil, que je venais à apprécier de plus en plus de jour en jour. Et nous sommes montés dans l'estime de Fornost. Ce qui ne nous apporta pas que du bien. Mais nous agissions selon nos croyances et notre loyauté envers notre Roi était sans failles.

Quelques temps ont passé où nous nous cultivions librement en la bibliothèque royale, mais le Roi nous fît mander pour une mission très dangereuse en un pays lointain. Et après que son cousin ait sondé nos âmes et notre loyauté cette mission nous fût exposée. Nous devions nous rendre en terres ennemies pour détruire une arme que construisait un grand chef ennemi des dunedains. Il nous fallait descendre au sud pour traverser les Montagnes de Brumes et remonter droit au Nord vers le Mont Gundabad et entrer dans les galeries de ces montagnes et grâce à un parchemin contenant un sort que le cousin du Roi avait confectionné pour détruire Grond, le bélier qui menaçait par sa puissance les portes de Fornost.
Nous nous sentîmes obligé d'accepter cette mission qui ne nous apparaissait autre que le chemin le plus court vers la mort. Mais nous sommes partis avec la bénédiction d'Argeleb notre Roi.

Nous sommes partis par la route du Sud en direction de Bree. Cette étape, quoique dangereuse, s'est bien passée. Enfin, alors que nous approchions de Bree nous avons croisé une troupe d'orcs. Nous ne nous étions pas méfiés nous croyant à l'abri d'une telle rencontre en voyageant de jour, mais... Je ne sais par quel moyen Angmar a réussi une telle horreur, mais ces ors marchaient bien de jour et ne semblaient en ressentir la moindre gène. Nous avons béni ce jour là d'être bien reposé et bien équipé. Le combat a été rude et très violent mais nous en vinrent à bout. Quelques minutes plus tard un groupe de soldat nous voyant en difficulté nous a accompagné jusque Bree. Je pense que c'est à ce moment que je me suis dit que si je voulais aimer Kelegil, il me fallait arrêter de le repousser comme je le faisais jusque maintenant plus par jeux de séduction que tout autre sentiment. Mais je ne sais pourquoi, je n'ai pas changé d'attitude à ce moment.

Notre route vers l'Est nous a mené au Sud du Fourré aux Trolls. Nous sentions un mal puissant dans ses grandes forêts et nous n'avons pas oser y pénétrer pour voyager à l'abri des regards et des espions d'Angmar. Nous avons traversé la rivière Bruinen et sommes monté un peu vers le Nord en direction de Rivendel. Nous nous sommes perdus à son approche, il nous était impossible d'en trouver le chemin. Mais comme nous y étions attendus, le Seigneur Elrond nous envoya de ses gens pour nous guider. Là nous fûmes reçut avec honneur et avant de partir, nous avons pu regarder les cartes une nouvelles fois avec des conseillers d'Elrond qui nous donnèrent des conseils dur la route à suivre et sur notre façon de voyager pour ne pas nous faire remarquer. Puis, on nous souhaita bonne route car il ne fallait pas que nous nous attardions trop. Le temps suit son court dans les Terres du Milieu alors qu'à Imladriss il semblait ne plus exister.

Et nous voilà donc reparti vers l'Est pour traverser les Montagnes de Brume. Nous étions au début de l'été et le temps était très clément pour notre voyage. Nous sommes arrivés de l'autre coté sans encombre. Une fois que nous avions traversé les montagnes, nous avions pour consignes de ne surtout pas voyagé sur la route mais bien en écart. Il nous fallait aussi garder nos distances avec les montagnes qui disait-on étaient infestées d'Orcs et de Gobelins.
Après notre traversée des Montagnes de Brumes, nous fîmes une brève halte dans un petit village. Et là je me suis aperçut que je tenais bien plus à Kelegil que je ne voulais me l'avouer car lui, pour me rendre jalouse usa de ses charmes pour séduire une petite paysanne. Et je le pressais d'arrêter et il me pressait de répondre à ses questions et à ses avances. Et là nous nous sommes promis que si nous rentrions vivant à Fornost, nous nous marierions. Mais déjà notre devoir nous appelait car les jours raccourcissaient et les nuits se faisaient moins douces.

Nous voyagions aussi de nuit pour être plus discret et quelques temps plus tard, nous abordions les terres de la famille de Beorn. On nous avait prévenu des dangers que nous encourions et aussi des quelques amis auprès desquels nous pouvions demander de l'aide. Et nous en avons eu besoins. Wuiruin avait souffert des protections magiques d'une cave dans une ruine dans laquelle nous avions élu domicile pour notre repos diurne. Au début, nous avions cru qu'il était mort mais Wendelin qui avait le don de soigner nous appris le contraire. Mais sa science ne put nous aider dans ce cas précis. Et malgré les réticences de certains, Kelegil et Asgon surtout, nous avons demander de l'aide aux habitants d'une ferme avoisinante. Ils ne purent pas faire beaucoup, mais nous ont offert un toi pour que nous puissions reprendre nos forces et tenter de faire que Wuiruin se réveille de son trop profond sommeil. Et c'est ce qu'il fît quelques jours plus tard alors que nous commencions à perdre tout espoir. Etant de robuste constitution et habitué à des conditions difficiles, Wuiruin fût rapidement sur pieds et près à repartir. Mais nous sentions que cette halte nous mettait en retard. Et que déjà l'automne s'approchait. A Fornost, les conseillés du Roi nous avait bien prévenu que les conditions de voyage seraient bien plus périlleuses si nous venions à affronter la neige dans les terres proche d'Angmar et du Mont Gundabad. Nous nous sommes donc remis rapidement en route pour ne pas risquer une telle éventualité.

Nous avancions toujours, de plus en plus lentement au fur et à mesure que nous montions vers le Nord. Surtout depuis que la forêt de Mirkwood n'était plus en vue car nous savions que nous étions en territoire ennemi et qu'à tout moment nous étions susceptibles de rencontrer des troupes d'Orcs. Et toujours de nuit nous voyagions. Et nos rations de nourriture se faisaient de plus en plus maigre. Nous nous rationnions de façon très stricte pour ne pas avoir à entamer le Lembas que nous avions reçut à Imladriss. Et plus nous avancions, plus les effets du froid, de la fatigue et du manque de nourriture nous rendait fébrile et peureux. Et nous ressentions souvent l'envie de tout abandonner et de rester terrés dans un trou pour rester mourir là. Nous ressentions dans ces terres stériles et désertiques un sentiment de vide intense. Nous nous sentions perdu dans un océan de pierre et de terre stérile, vidée de toute vie, vidée de toute verdure et de tout charme. Nous avions l'impression que tous les jours nous parcourions le même chemin sans jamais avancer. Et quand enfin nous voyions le Mont Gundabad grossir, nous sentions que tout espoir était perdu et que nous courions vers une mort certaine. Il nous fallait tous les jours nous aider les uns les autres pour continuer. Koromas supportait une responsabilité peut être encore plus grande que celles des autres car c'est lui qui détenait notre sort entre les mains. C'est lui qui devait tous nous libérer de cet enfer en lisant le parchemin du Roi, c'est lui qui devait détruire Grond et nous ramener chez nous. Et nous nous devions tous de l'aider à supporter cette idée. Et nous nous devions tous les uns aux autres. Kelegil, Wendelin, Wuiruin, Asgon, Koromas et Sil. Les six personnes sur lesquelles le destin de Fornost dépendait. Et c'est cette pensée qui nous poussait à continuer alors que nous étions presque mort, déjà.

Au fur et à mesure de notre approche, les Orcs se faisaient plus nombreux et les patrouilles plus fréquentes. Il nous a fallu plusieurs jours pour trouver la porte dont avaient parler les espions et les esclaves échappés d'Angmar. Et une fois arrivés à cette porte, nous avons dû braver des dangers autres que les Orcs, la montagne elle même était mortelle. Mais grâce aux talents de serrureries de Wuiruin et à ceux de ranger d'Asgon, nous avons réussi à pénétrer les galeries du Mont Gundabad.

Rien ne nous avait préparé à ce que nous devions y voir. Des hommes et des femmes réduits en esclavage. Des hommes et des femmes torturés, laissés nus dans des cages, dans le froid et la pourriture, affamés, blessés, mourants, au milieu des excréments et de leurs camarades d'infortune morts avant eux. Des hommes et des femmes qui en nous voyant passer reconnaissaient en nous leurs pairs et nous demandaient parfois de l'aide ou de la pitié pour achever leurs souffrances. Mais nous ne pouvions même pas le leur accorder. Nous ne pouvions pas nous permettre d'être découvert. Nous avons du les abandonner au destin le plus cruel que je puisse imaginer. Et encore aujourd'hui, je fais de mauvais rêves quand approchent les jours d'automne où nous avons découvert ce que pouvaient faire les forces du mal quand seul leur imagination les bridait dans les souffrances qu'ils infligeaient aux Hommes. Nous sommes tous revenus changés de ces galeries. Nous sommes tous rentrés avec des cauchemars et une haine encore plus grande envers les forces d'Angmar.

Mais nous avons continué. Nous nous cachions dans les moindres recoins pour ne pas nous faire voir. Grâce aux pouvoirs de Koromas et d'Asgon, nous nous dissimulions plus facilement mais nos odeurs nous ont trahi une fois. Et c'est encore une fois Koromas qui mis en fuite les orcs en faisant apparaître l'image d'un esprit devant eux. Et nous à sauver une fois de plus. Et nous sommes finalement arrivés, après plusieurs jours passés dans les ténèbres et le froid, nous sommes finalement arrivés à portée de ce Grond. Un bélier immense que construisait non pas des Orcs, mais des hommes, ils étaient des forgerons humains ceux qui construisaient ce monstre. Et une horreur encore plus grande nous pris quand nous nous sommes rendu compte qu'ils étaient des hommes et qu'ils travaillaient, consentant, pour ces monstres. La nature humaine est capable des meilleurs sentiments mais aussi des plus vils et mauvais. Et nous avons senti en nos âmes une douleur qui m'a travaillé tout le reste de ma vie.

Mais sur le moment il nous a fallu agir vite. Koromas nous avait dit que dès qu'il pourrait toucher le bélier, il lirait le parchemin pour le détruire. Et nous devions donc être le plus près possible de lui pour entrer dans l'air d'effet du puissant sortilège qui allait se déclencher. Nous connaissions tous un peu la magie. Et mis à part Kelegil, nous avions tous quelques pouvoirs et savions que ce que disait Koromas était très sérieux et que nous n'aurions qu'une et une seule chance. Alors, tous nous avons utilisé tout notre savoir pour être le plus discret et indétectable et invisible que nous le pouvions.

Et quand Koromas à commencer à lire le parchemin, les choses se sont précipitées. Nous avons tout d'abords ressentit un grand froid dans nos corps et dans nos âmes quand nous avons entendu le Roi Sorcier lui-même accourir, sentant que quelque chose se passait qui n'allait pas dans le sens qu'il avait prévu. Et puis, cette puissance qui se libérait tout autour de nous, nous englobant, nous pénétrant, nous déchirant.
Et puis nous avons été aveuglés. Une lumière terrible. Une lumière qui nous transperçait les yeux. La lumière du jour... Le soleil ! C'est le soleil qui nous déchirait les yeux. Cette douce chaleur sur notre peau. Cette lumière vive qui perçait nos paupières. Ces odeurs d'herbes, de bois et de fleurs qui affleuraient nos narines. Et les cris des Orcs qui accouraient en tous sens pris de panique de se retrouver dehors en plein jour alors que quelques secondes plus tôt ils étaient en leurs grottes du Mont Gundabad.

Et là attendaient des soldats qui pourchassèrent et tuèrent tous les orcs jusqu'au dernier. Et ils vinrent vers nous et nous trouvèrent en train de rire aux larmes tellement nous étions heureux d'être là, vivant. Et ils nous ramenèrent à Fornost. Nous avions réussi. Nous étions vivants. Tous. Blessés, fatigués et affamés mais vivant. Et après quelques semaines de soins et de repos, le Roi nous convoqua à la cour pour nous remercier publiquement pour les services que nous avions rendus au peuple dunedain.

Et Kelegil et moi nous marièrent. Et nous avons passé quelques mois à Fornost heureux et paisible. Et au printemps, je conçut un enfant. Et comme nous nous languissions de nos familles et que tous, à part mon époux, étions originaire de la même région, nous décidâmes de repartir pour Culwik. Ce petit village d'Eriador perdu entre les Montagnes Bleues et la rivière Lhun. Et quand nous sommes arrivés là bas, c'est la tristesse qui nous a accueillie car ma mère était morte suite aux épidémies de l'hiver dernier. Et la mère de Wendelin s'en était allé aussi. Et nous décidâmes de repartir pour trouver une terre plus clémente et plus douce à vivre.

Nous avons pris le chemin de Fornost, puis nous avons emprunter la route du Sud pour Bree en faisant bien attention de ne pas pénétrer dans le Fourré aux Trolls dont nous avions appris quelques secret à Fornost. Et après Bree nous avons poussé vers le Sud pour aller à Tharbad. Et là, nous sommes tombés dans un piège. Tharbad est aussi connu sous le nom de la Cité des Voleurs. Et c'est bien le cas. Et pour nous sortir de ce mauvais pas, nous nous sommes transformé en mercenaire et avons accepté une mission dans l'Ouest. Nous devions aller chercher et ramener de gré ou de force une personne aux grands pouvoirs à Tharbad. Mais en arrivant devant sa petite forteresse, elle nous jeta un sort et nous avons été séparés. Pour ma part, je me suis retrouvé perdue en pleine nature, mais en marchant un peu, je suis arrivé en vue d'une ferme et je m'y suis arrêté pour demander de l'aide. J'ai été bien accueilli et j'ai rendu des services contre le gîte et le couvert. Et quand une caravane est passée par-là quelques jours plus tard, j'ai eu la surprise d'y retrouver Wendelin. Et ensemble, nous avons rejoint Bree sachant que les autres remontrait vers le Nord comme nous l'avions fait et qu'ils passeraient donc forcément à Bree. Et nous les avons attendu là.

Et ils sont venus. D'abords Wuiruin, qui nous raconta qu'il fût fait prisonnier et réduit en esclavage mais il saisit l'opportunité d'entrée dans les rangs du maître en prouvant qu'il maniait bien l'épée. Et ensuite il saisit sa chance lors d'une bataille de s'enfuir. Et il remonta vers le Nord jusqu'à nous à Bree. Mais il m'apprit aussi qu'il avait vu Kelegil et qu'il n'avait pas pu lui venir en aide malgré tous ses efforts et qu'il était encore là bas, esclave dans une mine. Nous décidâmes donc d'aller à son secours. Et parce que la chance ne nous avait pas complètement abandonné, nous avons retrouvé Asgon et Koromas qui remontaient vers nous. Et quand ils apprirent ce qu'il advenait de Kelegil, il nous accompagnèrent pour aller le libérer tout en nous racontant ce qu'il avait fait.
Eux, s'étaient retrouvé presque tout de suite et ce tout près de Tharbad. Alors ils ont décidé de se venger de cette ville avant de repartir à notre rencontre. Ils sont donc revenu à Tharbad et ont suivi ceux qui nous avaient forcé dans nos actions. Ils ont découvert qu'il occupait un grade élevé dans la société des voleurs et qu'il s'occupait surtout de vendre des drogues. Ils ont alors décidé avec les pouvoirs de magicien de Koromas et ceux de Ranger d'Asgon le semi-elfe de le détruire. Ils ont commencé par tuer les revendeurs qui étaient à sa solde avant de le faire prisonnier et de récupérer ce qui nous appartenait. Puis ils sont repartis lui laissant un souvenir éternel de notre passage dans sa vie.

Et enfin, nous sommes arrivés là où mon mari était retenu prisonnier. Et là, grâce aux souvenirs et aux informations que Wuiruin nous livra et aussi grâce aux pouvoirs de magicien de Koromas, nous avons pu le libérer sans nous faire remarquer. Puis, Wendelin grâce à ses dons et à mes herbes le soigna. Et je retrouvais enfin mon époux.

Après ses mésaventures, nous sommes remonter vers le Nord et Fornost, mais la ville ne nous plaisait plus et nous ne voulions pas retourner à Culwik. Alors, nous sommes partis vers les Havres Gris, cette magnifique région peuplée par les elfes Sindar.
Nous y avons fait la connaissance de Pelatir, un semi-elfe Sindar qui se voulait Barde et qui nous servit de guide dans la ville. Dès lors il nous suivi et fini sa vie en notre compagnie.
Et c'est à l'Est des Montagnes Bleues que nous avons trouver un village accueillant que nous avons choisi pour que je puisse mettre au monde mon fils Karagil, fils de Kelegil de Forochel. Et nous avons fait venir mon père qui s'y est installé ainsi que Wendelin qui ne souhaitait pas repartir avec nous.
Et pendant près de deux ans, nous avons fait des voyages pour Fornost où notre renommée nous permettait encore l'accès à la bibliothèque royale, ce qui nous permis de nous constituer une bonne bibliothèque personnelle à force de copier les livres et de les rapporter en notre village. Et Wendelin s'est marié avec un des villageois qui ne craignait pas ses dons d'herboriste et de guérisseuse. Et Wendelin mis au monde son premier enfant

Mais vint le temps où notre petit groupe attira la jalousie et où commencèrent à courir des rumeurs sur nous malgré nos efforts pour cacher nos connaissances de la magie, leurs craintes ont fait que pour que Wendelin et mon père puissent vivre en paix, nous sommes partis vers le Sud encore une fois. Je laissais Karagil aux soins de Wendelin et de mon père qui assurèrent son éducation pendant 6 ans.

Pendant notre trajet vers le sud, vers le Gondor que nous voulions voir, nous avons atteins les restes de ce qui semblait être une ferme ou une très belle demeure en pleine campagne. Et là nous nous sommes installer pendant la nuit. Mais un mal infâme nous poursuivait sans que nous sachions où et quand il allait frapper. Alors, comme j'étais une amie des animaux et comme nous n'étions plus très loin d'Imladriss, j'ai demander à un oiseau de porter un message là bas pour que l'on nous vienne en aide.
Et cette nuit là, un monstre ni mort ni vivant nous attaqua. Il était accompagné de Wharfs, ces grands loups noir qui savent parfois parler notre langue. Et là il nous défit. Mais il ne nous tua pas. Il pris nos armes et nos biens et les jeta dans une rivière puis il nous attacha sur le dos des Wargs et nous emmena.
Il se faisait un délice de nous torturer l'esprit en nous racontant comment il nous avait suivi depuis que nous avions approcher Bree à notre dernier passage. Et comment il prenait plaisir à tuer et brûler les fermes dans lesquels nous nous étions arrêter. Juste pour faire naître une légende, disait-il. Juste pour le plaisir. Son nom, car cet être a un nom, est Gauritoth. Il est un lieutenant du Roi Sorcier d'Angmar qui l'a envoyé nous retrouver et nous ramener au Mont Gundabad. Et il nous racontait comment nous allions servir de jouet pour son Roi. Et comment son Roi avait l'habitude de faire durer les plaisirs très longtemps quand sa colère était grande. Et elle était immense sa colère envers nous.
Mais l'oiseau trouva des elfes qui écoutèrent son message et accoururent à l'aide de ceux qui savaient parler aux oiseaux et se disaient amis des animaux. Et ils mirent en fuite Gauritoth et nous libérèrent et nous soignèrent. Mais sur deux d'entre nous Gauritoth c'était acharné, Asgon et Pelatir étaient presque mort quand nous sommes arrivés à Imladriss. Et là ils furent soignés par Elrond en personne. Et après cela, ils ne furent plus jamais les mêmes. Quelque chose s'était brisé en eux qu'Elrond lui-même n'avait pu réparer.
Mais nous sommes repartis. Et cette fois nous avions décidé de voir les Marches du Rohan et les grandes tours du Gondor.

Dans nos errances, nous avons fait la découverte de ruines anciennes d'une ville elfe. Il était facilement reconnaissable grâce à son architecture que ce n'était pas des hommes qui l'avaient construite ni habitée. Et nous improvisant chercheur de trésor, nous avons commencer à fouiller cette ancienne ville. Plus tard, j'ai apprit qu'il s'agissait en fait d'Ost In Edil, une ville abandonnée depuis plus de 3000 ans avant que le mal ne fût repoussé dans l'Est derrière les Montagnes de Brumes. Et donc, dans cette ville nous cherchions tout ce qui pouvait avoir de la valeur. Nous sommes entrés par les toits dans une maison sans porte. Et là dans les souterrains nous avons trouvé un passage qui nous emplit d'effroi. Alors que nous ne devions pas êtres à plus de quelques mètres sous le sol, nous sommes arrivés au bas d'un puits, alors que nous n'en avions pas vu en surface, qui mesuraient plus de cinquante mètres de profondeur. Et quand nous avons commencer à remonter ce puits, nous avons senti une présence effroyable. Bien pire que celle que nous avions ressenti dans le Mont Gundabad. Et quand nous avons vu les premiers Orcs et Trolls, nous sommes repartis d'où nous venions. Et nous sommes sortis de cette bâtisse pour ne plus jamais y retourner.
Mais l'appât du gain nous poussait quand même à continuer nos fouilles. Et nous sommes entrés dans une tour grâce aux pouvoirs de Koromas. Et dans cette tour, Pelatir se saisit d'une Harpe magnifiquement ouvragée, marquée de l'écriture elfique et au son magnifique car les cordes de la harpe, quoique vielles de 3000 ans au moins étaient en parfait état. Et alors que nous ressortions, Koromas continua à explorer seul cette tour. Et alors nous vîmes une vive lumière et un éclair jaillir de nul part pour frapper Koromas en pleine poitrine. Il fut tué sur le coup. Cela commençait à faire beaucoup de peur et de mort pour quelques ruines et une harpe. Et alors que nous nous préparions à partir laissant Koromas dans cette tour maintenant inaccessible, nous avons vu ou cru voir une grande ombre grandir dans le ciel. Et comme un orage soudain, les nuages s'assombrir et en leur centre nous avons distinguer un oeil immense qui nous regardait. Pris de panique, nous avons fuit vers l'Est, vers les Monts Brumeux.

Et en chemin nous fîmes une rencontre qui emplit encore mon coeur de peur. Car c'est une meute de loup qui s'est approchée de notre campement mais ce n'est pas un loup qui s'est dressé sur ses pattes de derrière pour prendre une forme presque humaine et nous parler de notre mort. C'est un loup-garou qui nous a surpris cette nuit là. Et sans l'intervention d'un elfe qui avec son épée qui brillait comme un petit soleil dans la nuit a fait fuir la créature nous serions très certainement tous mort ce soir là.
Cet elfe nous a amener en la forteresse qu'il habitait avec d'autres elfes. Et nous prenant pour bien plus puissant que nous étions réellement, ils proposèrent à Koromas une joute de magicien. Et c'était un jeu cruel pour nous car nous n'étions pas de force à apprécier la joute. Alors, ils nous ont offert une brève hospitalité et nous avons continuer notre route en traversant les Montagnes de Brumes.

Mais depuis quelques temps, notre destin se voulait plus cruel que nous l'espérions, et nous nous sommes un matin réveillé dans un endroit autre que celui que nous avions choisi pour passer la nuit. Nous nous sommes retrouvés dans une sorte le labyrinthe souterrain habité par une créature terrifiante et gigantesque et encore plus mortelle que pouvait l'être Gauritoth ou le loup-garou. C'est un dragon qui nous avait enlevé pour jouer avec nous avant de nous dévorer. Mais la chance restait de notre coté. Et grâce à une faille trouvée dans le labyrinthe, nous avons pu en sortir. Mais Asgon avait été gravement blessé par le Dragon. Son pied a été brûler jusqu'à l'os et toutes les herbes et toutes mes connaissances magique ou non n'ont pas suffit à lui rendre un pied correctement restauré. Mais il put quand même marcher et son moral revint quelques temps plus tard quand nous avons quitté les montagnes pour arriver en forêt de Fangorn.

En traversant Fangorn, nous avons rencontré un petit groupe d'orcs et en les combattant et en les tuant tous sauf un, nous avons libérer un gondorien prisonnier. Oui, tous sauf un car nous avons fait un prisonnier orc. Quand j'y pense aujourd'hui, je sais que tout ce que nous avions vécu nous avait amener à ça. Et que les forces du mal avaient bien travaillé avec nous car de ce prisonnier nous nous sommes servis de jouet. Et nous l'avons nommé Napuchtico. Et nous le traînions en laisse et nous le gardions juste assez vivant pour jouer avec lui mais pas suffisamment fort pour qu'il puisse nous blesser par surprise. Et la pire des choses c'est que nous nous sommes presque attachés à cette créature puante, répugnante et méchante. Il s'en fût de peu pour que nous ayons rejoins les forces d'Angmar. Même si c'est sans hésitation aucune que nous avons abattu Napuchtico quand il a essayer de s'enfuir. Quant à ce gondorien nous l'avons accepté et emmené avec nous. Et nous l'avons conduit à une fin presque aussi cruelle que celle à laquelle il était promis avec les orcs.

Une fois débarrassé de notre bête et après que nous ayons quitté Fangorn, nous avons repris notre route vers le sud pour traverser le Rohan et aller en Gondor. Mais en chemin, nous sommes arrivés à une petite forteresse, avant poste gardé qui luttait contre les attaques Orcs sur les fermes des terres avoisinantes. Alors, nous avons proposer au capitaine de l'aider pour le débarrasser d'un groupe assez important d'Orcs réfugier dans des collines un peu plus à l'Est.
Et quand nous sommes partis avec une dizaine de gardes pour nous en occupé, les gardes qui nous accompagnaient et qui n'avaient jamais eu affaire avec la magie furent effrayés des pouvoirs que nous possédions et eurent peur de nous. Et dans la forteresse nous avons gagné une réputation de magiciens terribles. Ce qui n'était pas pour nous aider à rester discrets.
Mais un danger bien plus grand nous guettait. Bien plus terrible.

C'est quelques jours plus tard que tout a commencé. Ou que tout a fini. Je penserais plus pour dire que tout a fini ce jour là.

Un soir, un grand nombre de fermier arrivèrent à la forteresse. Quand le capitaine les interrogeait, ils nous apprirent qu'une grande troupe d'orcs arrivait par ici, et qu'avec les orcs se trouvaient des loups et d'autres créatures plus immenses encore. Et avec cette armée il devait y avoir autre chose car à son approche, une terreur immense les avait envahit.
Nous nous sommes donc préparer pour recevoir cette armée et nous avons distribuer des armes à tous les hommes. Les femmes restaient dans le bâtiment et préparaient de l'eau et des linges pour soigner les blessés éventuels. Nous nous sentions près quand une ombre c'est abattue sur nous. Nous avions l'impression que la mort en personne s'était déplacée à notre rencontre.
Wuiruin, Asgon, Kelegil et moi avons reconnu tout de suite cette aura. Et nous nous sommes entretenu avec nos trois autres camarades pour leur expliquer qui était venu à notre rencontre. Car nous pensions que c'était le Roi Sorcier d'Angmar en personne qui était là. Mais déjà les premiers loups encerclaient la forteresse et notre fuite si elle devait se faire ne se pouvait plus que par le passage souterrain que nous avions découvert.
Au moment où nous pensions pouvoir nous échapper, le capitaine nous fît appeler sur les remparts pour nous préparer à combattre car les Orcs et quelques Trolls étaient arrivés aux abords de la forteresse mais ne faisaient pas mine d'attaquer, se contentant de lancer quelques flèches vers nous.
C'est alors qu'il est apparu. Sur un énorme cheval noir, enveloppé d'une grande cape qui nous cachait tout de lui. C'était comme si le grand frère de Gauritoth était là devant nous. Une vague de froid envahit nos âmes alors que la créature commença à parler de sa voix sifflante comme venue d'outre tombe :
"Livrez nous les étrangers et nous partirons."
Et tous nous regardèrent à ce moment là, à la fois terrorisés et haineux. Mais le capitaine hurla, à la fois pour ses hommes que pour la créature :
"Jamais nous ne te donnera quiconque. Retourne d'où tu viens créature du Mordor !" Et il décocha une flèche vers la créature.
Celle ci sans même faire mine de l'éviter éclata de rire et les orcs ont commencé là lancer l'attaque.
Mais la créature me fixa droit dans les yeux, ou plutôt ai-je eu l'impression qu'elle parlait directement dans ma tête comme si elle y était. Et elle me dit :
"Vous êtes tous perdu pauvres fous que vous êtes. Je suis là pour vous et je vous ramènerai au Seigneur des Ténèbres."
J'étais pétrifiée et si le capitaine ne m'avait pas saisi le bras en me demandant si je pouvais soigner deux des gardes déjà blessés, je crois que j'aurais sauté par-dessus les remparts.
Mais je suis rentré et j'ai commencé à user de mes pouvoirs et de mes herbes pour soigner les blessé le plus rapidement possible. Et les femmes qui étaient là n'était pas de grand service car elles étaient effrayées et ne connaissaient pas les techniques pour soulager leurs maris et enfants.
Et puis, après un temps qui me paru interminable Asgon est venu vers moi en se tenant le bras mais me dit qu'il simulait et qu'il voulait partir immédiatement parce tout le monde allait mourir ici. Aucun de ceux qui combattaient ne pourrait en réchappé vivant. Alors je lui dis qu'il fallait prévenir les autres avant de saisir notre chance par le passage. Et il me dit qu'il avait fait signe à Wuiruin qui devait prévenir les autres le plus vite possible. Il me dit que Pelatir était déjà tombé au combat. Et que lui n'avait rien pu faire pour le sauver.
Et nous avons pris la décision de partir.
Alors, j'ai envoyé les deux femmes qui étaient autour de moi me chercher mon sac à dos dans nos chambres et nous sommes partis par le passage. Et nous avons fuit en abandonnant les autres. Et nous n'étions plus très loin de la sortie quand nous avons entendu Wuiruin qui appelait pour vérifier que c'était bien nous qu'il entendait. Alors, à trois, nous avons rampé dans les roseaux sur la berge de la petite rivière qui était à coté de la sortie et nous avons nagé pendant une heure ou deux et puis nous avons repris notre marche en suivant la rive jusqu'à la ville qui était à quelques heures de marches.

Et là nous avons pris une chambre d'hôtel et nous nous sommes lavés. Mais rien n'y faisait. Je me sentais toujours aussi sale d'avoir abandonné mes équipiers et encore pire, d'avoir abandonné mon époux, le père de mon fils à une mort certaine.
Et au petit matin, j'entendis de grand bruit dans la chambre à coté de la miennes, dans la chambre qu'avaient pris Asgon et Wuiruin. Et quand je suis entré, j'ai vu Kelegil l'arme à la main qui hurlait et qui voulait nous tuer pour venger nos camarades que nous avions abandonnés, pour se venger lui de nous, et peut-être encore plus de moi quand il m'a vu entrer. Et j'ai regardé Wuiruin et Asgon. Et Kelegil. Et Asgon a dégainé son épée, suivi de Wuiruin et ils ont tué Kelegil. Sous mes yeux. Sans que je ne bouge, sans que je ne leur demande de ne pas le faire.
Et nous avons quitté l'hôtel, et la ville et nous sommes partis pour Edoras, la capitale du Rohan. Et là, nous avons décidé de nous séparer. Eux ne voulaient plus jamais remonter vers le Nord. Ils ne voulaient plus avoir à affronter le souvenir de ce qu'ils avaient fait. De ce que nous avions fait.
Alors, je leur dis qu'il me fallait remonter vers les Havres Gris pour retrouver mon fils. Je ne pouvais pas le laisser là bas. Je ne pouvais abandonner tout ce que j'étais. Et ils ont attendu avec moi qu'une caravane passe par Edoras qui remontait vers Tharbad puis vers Bree. Et là, nous nous sommes quitté.
Eux sont partis vers le Gondor et plus loin encore vers les terres du Sud, vers les déserts au sud du Gondor. Et moi je suis parti retrouver mon fils et mon père et Wendelin. Et pendant les trois mois qu'a duré le voyage, je n'ai cessé de repenser à notre vie. Et j'étais tellement triste que les marchands se demandaient comment une jeune femme aussi belle que je l'étais pouvait être aussi triste. Et ils venaient me poser des questions sur le pourquoi de mon humeur. Mais je ne pouvais rien leur dire. Et puis, ils m'ont laissé tranquille. Seule la fille du commandant de la caravane venait souvent me voir car elle était aussi triste que moi, mais pour d'autres raisons. Son père l'avait promise en mariage et elle ne voulait pas.

Quand enfin je suis arrivé à Bree, j'ai acheté un cheval, un peu piteux, vieux et mal soigné. Et je suis repartie seul pour terminer mon voyage. Et comme je le traitais bien mon cheval s'est senti mieux, et repris goût à la vie. Et une nuit que je passais dans les terres des petits hommes, j'ai vu deux elfes qui voyageaient. Et leur demandant dans leur langue si je pouvais les accompagner jusqu'aux Havres Gris, ils m'ont répondu que je ne devrais pas voyager seul en ses temps troublés. Et ils m'accompagnèrent jusqu'au Havre Gris.

Et enfin j'arrivais en la demeure de mon père pour la trouver vide. Et quand j'ai trouvé Wendelin elle m'apprit qu'il était mort l'an passé. Et qu'elle avait recueilli mon fils. Et que son mari était mort en faisant une mauvaise chute en montagne. Et je sus en l'écoutant qu'elle avait provoqué cette chute parce que son mari devenait violent avec elle et ses trois enfants. Alors je sus que je pouvais tout lui raconter.

Et quand j'eus fini de lui raconter, nous avons pleuré toutes les deux. Et en forêt, nous avons posé des pierres gravées pour chacun de nos compagnons disparus aujourd'hui.

Et puis la vie a repris son court. Je n'ai pas eu d'autres enfants. Je n'ai pas eu d'autre mari non plus.

Mais toi mon fils, il te faut savoir qui j'ai été. Il te faut savoir que mon véritable nom est Sil Daeleb et qu'en langue elfique il veut dire " Lumière Sombre ". Et qu'il était bien ce que j'étais.


Sil Daeleb



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