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L'Autriche ! Salzburg ! Mozart ! Et la Neige !


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Deux courts passages en Autriche, pour faire du ski principalement, sur les conseils de la mère de mon potal le Rico. Et en fait, vu le temps qu'on a eu lors de notre premier séjour, on a eu le temps de visité un peu Salzburg.
Charmante petite ville au demeurant, et c'est aussi en son sein qu'a vu le jour le petit génie de Wolfgang Amadeus Mozart. Et je dois avouer que si le gouvernement Autrichien n'était pas aussi miné par l'extrème droite, je songerais bien à ces contrées pour une retraite paisible.

Mais cessons là les discours. Pour commencer, photos de Salzburg, suivi de quelques photos de skieurs en situations perilleuses. (Non Yann_Solo ! Pas la tête ! Aïeuh... Mais ça fait maleuh...)

Il vous faudra néanmoins excuser la qualité assez basse de certaines photos. J'ai eu un léger accident en essayant de suivre le Yann_Solo l'appareil à la main... Je l'ai litérallement planté dans la neige. ;o)))

Salzburg

Paysages

Cascade et Chutte d'eau

Skieur en péril

J'ai visé ici un et un seul skieur. Mon banquier adoré. Je suis sûr de me retrouver interdit banquaire maintenant. ;o)))
Merci à toi Ô mon Yann_Solo préféré, pour ces franches rigolades et ces bons souvenirs de ski. ;o)




Autriche

I. Introduction

Autriche (en allemand, Österreich), officiellement république d'Autriche. Pays d'Europe centrale, elle est limitrophe de la république Tchèque au nord ; de la Slovaquie au nord-est ; de la Hongrie à l'est ; de la Slovénie, de l'Italie, et de la Suisse au sud ; du Liechtenstein, de la Suisse et de l'Allemagne à l'ouest. La superficie de l'Autriche est de 83 858 km² km2. Vienne est la capitale et la plus grande ville du pays.

II. Le pays et ses ressources

A. Relief et hydrographie

Avec la Suisse, l'Autriche est le pays le plus alpestre d'Europe. Les Préalpes de Bavière, de Salzbourg, les Alpes de Carinthie, de Styrie, des Tauern et du Tyrol couvrent à elles seules 80 % du pays. Les régions subalpines se limitent à quelques plaines étroites et au bassin du Danube. Le relief de l'Autriche est récent et la configuration des Alpes orientales, qui constituent la majeure partie du territoire autrichien, trois bandes parallèles alignées d'est en ouest, est typique des systèmes alpins. On observe une première zone très élevée, les Hohe Tauern, qui culminent au Grossglockner (3 797 m) et dont l'altitude décroît vers l'est ; puis, au sud, les hautes Alpes, séparées des Alpes carniques par le sillon de la Drave. Au nord, elles sont doublées par des Préalpes, qui se développent au-delà des hautes vallées des affluents du Danube, l'Inn, la Salzach, l'Enns et la Leitha. Ces cours d'eau rejoignent le Danube vers le nord, séparant les Préalpes par de superbes cluses transversales. Au nord, les Préalpes s'abaissent et rencontrent la plaine danubienne. A l'est, la vallée du Danube s'élargit après Vienne dans la plaine de Moravie et, vers le sud-est, entre la Leitha et les Alpes de Styrie, dans le Burgenland - qui est une avancée de la grande plaine de Hongrie. L'altitude moyenne du pays est proche de 910 m. Les principales chaînes comprennent les Alpes du Tyrol du Nord et les Alpes de Salzbourg. Au centre, les Alpes noriques avec les Hohe Tauern et les Nieder Tauern, au sud, les Alpes carniques et les Alpes du Karawanken. Les Alpes autrichiennes, comme en Italie, sont percées par des cols, dont les plus importants sont le col du Brenner et celui de Semmering. Au nord du Danube, l'Autriche ne possède que la retombée méridionale du massif de Bohême.

Les plaines sont situées dans les zones frontalières du nord et de l'est. La partie septentrionale correspond à de hauts plateaux ondulés, et la région frontalière de l'est se situe en partie dans le bassin du Danube.

L'Autriche, à l'exception du Vorarlberg - tributaire du Rhin et du massif de Bohême drainé par la Vltava (Moldau) -, fait partie du bassin hydrographique du Danube. Celui-ci entre en Autriche à Passau, à la frontière allemande, à 290 m d'altitude ; il draine le pays en bordure des plateaux préalpins, d'ouest en est, sur près de 350 km. Les deux grandes métropoles autrichiennes, Linz et Vienne, sont situées sur son cours. Les affluents autrichiens du Danube sont l'Inn, qui forme une partie de la frontière austro-allemande, la Traun, l'Enns et l'Ybbs. Le seul affluent important de la rive gauche du Danube est la Morava, qui se confond avec la frontière slovaque à Bratislava et conflue avec le Danube quand il entre en Hongrie. La Drave et ses affluents drainent tout le Tyrol oriental. Moins riche que la Suisse en lacs, l'Autriche possède néanmoins de beaux lacs glaciaires dans les Hohe Tauern et à ses extrémités occidentale et orientale, le lac de Constance (Bodensee) et le lac de Neusiedl, dans le Burgenland.

B. Climat

Le climat de l'Autriche est continental, mais varie en fonction de l'altitude, de la situation par rapport à l'Atlantique et de certains vents locaux. Les régions de montagne bénéficient partiellement des effets modérateurs des vents atlantiques : la pluviosité y est partout supérieure à 500 mm par an ; elle diminue cependant d'ouest en est au fur et à mesure que le climat se fait plus continental : de plus de 2 000 mm par an dans les Alpes bavaroises, on passe à 800 mm dans le bassin de Vienne. En outre, les cuvettes et les bassins intramontagnards connaissent, par rapport aux autres régions, des écarts thermiques importants. En hiver, l'air froid stagne et s'accumule dans les vallées, provoquant une inversion des températures : il fait plus froid à Klagenfurt (448 m) qu'au Sonnblick (3 100 m). Les températures moyennes annuelles du pays varient d'environ 6,7 °C à 8,9 °C. Les précipitations moyennes annuelles se situent environ entre 1 016 et 1 270 mm.

C. Faune et flore

En raison du climat, la végétation naturelle est essentiellement forestière. Sapins et mélèzes couvrent les versants des chaînes alpines jusqu'à 2 300 m dans les hautes Alpes et jusqu'à 1 500 m dans les Préalpes salzbourgeoises et autrichiennes. Les alpages succèdent peu à peu aux zones forestières ; hêtres, chênes et châtaigniers apparaissent sur les pentes inférieures des vallées des régions subalpines. Au-dessous de 400 m, les plaines de la Moravie et du Burgenland offrent une végétation herbacée proche de celle des steppes.

La faune est celle des pays alpins ; comme dans la plupart des pays d'Europe de l'ouest, les grands prédateurs, ours et loups, ont disparu.

D. Ressources naturelles

L'Autriche bénéficie de larges ressources en matières premières. Le fer, d'excellente qualité, est tiré des gisements de l'Erzberg (la montagne d'airain), en Styrie. La teneur exceptionnelle de ces gisements en fer, pur à 74 % explique qu'ils aient été exploités dès l'Antiquité. Les gisements de cuivre du Tyrol commencent à s'épuiser. Les métaux non ferreux que l'on extrait du sous-sol sont le plomb, le zinc, la bauxite et le graphite de basse-Autriche et de Styrie (2e producteur mondial). On trouve également en abondance du kaolin, du talc, de la magnésite ; les gisements de pétrole de Zisterdorf et Matzen sont eux aussi en voie d'épuisement. L'extraction du sel des gisements du Salzkammergut ne joue plus qu'un rôle mineur dans l'économie autrichienne. Quelques petits gisements de houille grasse sont exploités.

III. Population et société

A. Démographie

La population autrichienne est essentiellement germanophone. Par le passé, le pays a été un creuset ethnique : aux populations rhéto-illyriennes sont venus s'ajouter les peuples germaniques puis, du temps des Habsbourg, les peuples intégrés à l'empire : Croates, Magyars dans le Burgenland ; Slovènes en Carinthie ; Tchèques à Vienne, ainsi qu'un petit nombre d'Italiens, de Serbes et de Roumains. Après la Seconde Guerre mondiale, un afflux de réfugiés allemands venus d'Europe centrale et de l'Est a eu lieu, tout comme en RFA.

L'Autriche a une population de 8 150 835 habitants. La densité de population est de 97 habitants au km2, ce qui est un taux moyen pour l'Europe, mais fort pour un pays de montagnes. L'indice de fécondité était de 1,4 enfant par femme en 1997. La population est urbanisée à 65 %, et quasiment le tiers d'entre elle vit dans les métropoles urbaines que sont Vienne, Graz, Linz, Salzbourg et Innsbruck. Le taux de croissance annuel de la population tourne autour de 0,6 %. Entre 1990 et 2001, l'espérance de vie a progressé de quatre ans, passant de 73 ans à 78 années.

B. Découpage administratif et villes principales

L'Autriche est divisée en neuf provinces ou Länder : le Burgenland, la Carinthie, la Basse-Autriche, Salzbourg, la Styrie, le Tyrol, la Haute-Autriche, Vienne et le Vorarlberg. Les Länder doivent faire appliquer les lois fédérales en matière d'élections, de communications et d'assistance publique ; ils gèrent aussi toutes les affaires d'intérêt local qui ne sont pas du ressort de l'État. Les districts (Bezirkshauptmannschaften) et les communes sont subordonnés aux Länder.

Vienne, capitale et principale ville, a une population (1998) de 1 598 897 habitants. Parmi les autres villes d'importance, on rencontre Graz, centre d'industrie lourde, avec une population de 240 513 habitants ; Linz, capitale provinciale de la Haute-Autriche et port sur le Danube, avec 189 073 habitants ; Salzbourg, centre culturel et touristique, avec 143 991 habitants ; et Innsbruck, capitale provinciale du Tyrol et ville touristique, avec 110 997 habitants.

C. Langues et religions

Les catholiques représentaient en 1998 environ 75 % de la population autrichienne (contre 85 % en 1981) ; cette désaffection est due en partie au scandale qui a éclaté en 1995 autour de l'ancien archevêque de Vienne Hans Hermann Groer (destitué en 1996), accusé d'abus sexuels sur des mineurs et au soutien que lui a apporté une partie de l'Église catholique autrichienne. Les protestants représentent, quant à eux, environ 6,2 % de la population et les musulmans 1 % ; la population autrichienne compte également une minorité juive. L'allemand est la langue officielle. Environ 2 % de la population parle une langue minoritaire (croate, slovène, tchèque, turc).

D. Éducation

Le système éducatif autrichien repose sur les lois d'organisation scolaire de 1962 et 1966. La scolarité est obligatoire pour tous les enfants de 6 à 15 années. L'enseignement public est gratuit jusqu'à la fin du secondaire. Les études secondaires sont sanctionnées par un examen de maturité ou Maturat, qui permet d'entrer dans l'enseignement supérieur. La plus grande des 18 institutions universitaires est l'université de Vienne (1365). Les autres universités sont celles de Graz, Innsbruck et Salzbourg. L'Autriche compte 2 instituts universitaires de technologie, des écoles des mines, des écoles d'enseignement agricole, de médecine vétérinaire et de commerce, ainsi que 5 académies des beaux-arts et conservatoires.

E. Institutions et vie politique

L'Autriche est une république fédérale, régie par la Constitution du 1er octobre 1920, amendée en 1929 et par plusieurs lois postérieures à 1945.

Le pouvoir exécutif est exercé par le président de la République, qui est élu au suffrage universel pour six ans, et par le gouvernement fédéral (Bundesregierung), à la tête duquel se trouve le chancelier fédéral, nommé par le président fédéral (élu pour six ans) pour un mandat qui n'excède pas quatre ans. Le droit de vote est universel pour les personnes âgées de plus de dix-neuf ans.

Le pouvoir législatif est exercé par le Conseil national (Nationalrat) ou Chambre basse, qui est composé de 183 membres, élus pour une durée de quatre ans au suffrage universel et selon une formule de représentation proportionnelle. Le cabinet ne peut rester en fonctions qu'aussi longtemps qu'il jouit de la confiance du Conseil national. Le Conseil fédéral (Bundesrat), la Chambre haute, est composé de 58 membres élus par les diètes des Länder proportionnellement à la population, pour une durée variant de quatre à six ans. La Chambre basse a la prééminence sur la Chambre haute, qui ne peut s'opposer à l'adoption d'une loi si celle-ci a obtenu la majorité absolue des suffrages. Les deux chambres, réunies en Assemblée fédérale, statuent dans des cas déterminés. Enfin, pour arbitrer les conflits entre l'État et les particuliers, il existe une Cour suprême administrative. Le peuple peut aussi avoir l'initiative des lois : quand une pétition recueille plus de 200 000 signatures, le gouvernement est tenu de la présenter au Conseil national.

Le système judiciaire est fondé sur la séparation des pouvoirs législatif, administratif, et judiciaire. Il existe trois cours suprêmes : la Cour de justice constitutionnelle, qui a un caractère politique affirmé puisque ses juges sont nommés moitié sur proposition du Conseil national, moitié sur proposition du Conseil fédéral, la Cour suprême administrative, et la Cour suprême judiciaire. Les Cours de justice comprennent 4 instances provinciales supérieures, 17 tribunaux provinciaux et de district, et environ 200 tribunaux locaux. La Cour administrative traite les questions afférentes à la légalité des actes administratifs.

Gouvernement local

Chacune des 9 provinces dispose d'une diète (Landtag), élue au suffrage universel, qui élit à son tour un gouvernement local que préside le "capitaine du pays", le Landeshauptmann. Les diètes provinciales peuvent outrepasser le veto du gouvernement par un vote à la majorité. Les villes et les villages sont administrés par des conseils communaux élus, qui, à leur tour, élisent les maires, ou bourgmestres.

Par le traité d'État du 15 mai 1955 (Staatvertrag), l'Autriche a retrouvé sa souveraineté et le droit d'entretenir une armée. Cette armée peut uniquement posséder des armes conventionnelles. Le service militaire est obligatoire et dure six ou huit mois, auxquels s'ajoutent des périodes militaires pour les réservistes. Aujourd'hui, les forces armées autrichiennes comptent 53 500 hommes.

Un Conseil de la défense nationale, formé des membres du gouvernement fédéral, de l'inspecteur général des troupes et des représentants des partis politiques examine, sous la présidence du chancelier, les questions militaires.

IV. Économie

L'économie autrichienne repose sur un équilibre entre entreprises privées et entreprises publiques. Toutes les industries de base sont nationalisées depuis 1946 ; celles-ci comprennent la production et le raffinage du pétrole ; les principales banques commerciales ; les principales entreprises de transport, d'équipement ferroviaire, de constructions et d'appareils électriques, d'extraction minière, de sidérurgie, de produits chimiques ; et la production de gaz naturel et d'électricité.

Le produit intérieur brut (PIB) de l'Autriche représentait, en 1996, 228,8 milliards de dollars, soit 21 367 dollars par habitant, ce qui place l'Autriche au 14e rang mondial. L'économie autrichienne se porte bien, et son taux de croissance (2,5 % en 1997 et 3,3 % en 1998) se situe dans la moyenne supérieure européenne. La politique de restrictions qui a précédé le passage à l'euro a permis de réduire le déficit budgétaire ainsi que la dette publique et de maîtriser l'inflation et le chômage (respectivement 1 % et 4,3 % en 1997).

A. Population active

Le secteur des services regroupe 58 % de l'ensemble des 3 607 000 actifs autrichiens ; 35,5 % sont dans l'industrie et 6,9 % dans l'agriculture. Les femmes représentent environ 40 % de la population active.

B. Agriculture

L'agriculture ne représente plus que 2,1 % du PIB en 1999. Les terres arables et consacrées à l'arboriculture couvrent 20,1 % de la superficie totale du pays. Les prairies et les pâturages couvrent près de 26,8 % de la superficie totale. Près de la moitié des exploitations agricoles autrichiennes comptent moins de 10 hectares de terres. Les principales cultures (1993) sont l'orge, le blé et le maïs. Les forêts ou les surfaces boisées occupent près de 39 % de la superficie totale du pays. Un vaste programme de reboisement et de conservation est en cours depuis le début des années 1950, ceci afin de compenser des dégâts causés durant la Seconde Guerre mondiale et ceux résultant de l'abattage excessif des pins rouges. Plus de 80 % des forêts sont composées de conifères, essentiellement d'épicéas, lesquels fournissent le bois d'oeuvre et la pâte à papier. Le bois est une des grandes richesses de l'Autriche, avec 20 millions de m3 produits en 1994.

C. Industries et mines

À la fin des années 1980, la production annuelle moyenne des principaux minéraux comprenait du lignite (2,1 millions de t), du minerai de fer (2,1 millions de t). Le cuivre, le plomb, l'antimoine, le gypse, le kaolin, le talc et le gaz naturel faisaient partie des autres minéraux exploités.

1. Industries

L'industrie manufacturière autrichienne se compose de quelques grandes entreprises (qui, pour beaucoup, appartiennent à l'État), et d'un grand nombre de petites et moyennes unités de production. Du fait du succès commercial traditionnel du bois, du verre, du textile et de la céramique artisanale d'Autriche, quelque 28 % de la population active est employée dans plus de 100 000 établissements produisant ces mêmes biens. Les principaux produits industriels sont la fonte brute, l'acier brut, l'acier laminé, les constructions mécaniques, les produits alimentaires, les produits chimiques, l'automobile, le ciment, les engrais, le rayon, le coton, les fils de laine, les lainages et le papier. En 1991, la production d'acier brut s'est chiffrée à environ 4,2 millions de tonnes, et la production de fonte brute à environ 3,5 millions de tonnes.

En raison des nombreuses possibilités qu'offre l'Autriche en matière de culture et de loisirs, le tourisme y est un secteur d'activité majeur ; en 1999, le pays a reçu la visite de près de 17,5 millions d'étrangers.

2. Énergie

L'Autriche dispose d'un grand nombre d'installations hydroélectriques, qui produisent au total plus des deux tiers d'électricité du pays. En 1994, l'Autriche a produit 51,06 milliards de kilowattheures. Une part substantielle de cette électricité est exportée vers les autres pays européens.

D. Échanges

1. Transports

L'Autriche dispose d'un réseau de transport ferroviaire, aérien, fluvial et routier très dense. A la fin des années 1998, le pays était équipé de quelque 5 643 km de voies ferrées, dont près de 98 % appartenaient à l'État. En raison du cloisonnement et du relief montagneux de l'Autriche, le commerce extérieur dépend pour une grande part du transport ferroviaire. Les autoroutes et les routes totalisent environ 95 400 km. Le transport fluvial se limite en grande partie au Danube. La Compagnie des vapeurs du Danube, entreprise d'État et première compagnie de navigation d'Autriche, assure sur le fleuve des services de transport aussi bien de marchandises que de passagers. De nombreux transporteurs internationaux desservent les aéroports autrichiens ; celui de Schwechat, près de Vienne, est le plus important. La compagnie aérienne nationale, l'Austrian Airlines, exploite de nombreuses lignes en Europe et dans le pays.

2. Banque et monnaie

L'unité monétaire est le schilling, divisé en 100 groschen. C'est la Banque nationale d'Autriche qui est garante de la politique monétaire et de crédit bancaire du pays. Il existe en Autriche plus de 1 200 banques commerciales, caisses d'épargne, banques du secteur coopératif et sociétés de crédit immobilier. En 2002, la monnaie unique européenne, l'euro, devenu monnaie officielle le 1er janvier 1999, remplacera définitivement, sous la forme d'espèces monétaires, le schilling.

3. Commerce extérieur

Le montant des importations, pour l'année 1999, s'est élevé à 68,8 milliards de dollars. Les machines de construction et industrielles, les produits chimiques, les appareils électriques, l'équipement de transport, le pétrole et les produits alimentaires comptaient parmi les principaux produits d'importation. Les exportations autrichiennes se sont élevées à 63,4 milliards par an durant la même période. Les principaux produits d'exportation étaient notamment les produits sidérurgiques, les moteurs et pièces détachées, le bois (et le bois d'oeuvre), le papier, le carton, les fibres et tissus synthétiques, l'énergie électrique, les constructions mécaniques, la broderie et les produits chimiques. L'Allemagne est le principal client de l'industrie autrichienne et aussi son principal fournisseur. L'Italie et d'autres pays de l'Union européenne, le Japon, les États-Unis et la Suisse sont également des partenaires commerciaux majeurs.

4. Communications

La radio, la télévision, les services téléphoniques et télégraphiques étaient tous des monopoles d'État, jusqu'à ce que le réseau de radiotélévision soit transformé en une société par actions, en décembre 1957. La Compagnie de radiotélévision autrichienne possède 3 stations de radio et 2 chaînes de télévision.

Plus de 150 journaux quotidiens et autres périodiques sont publiés. La diffusion moyenne de journaux quotidiens dépasse les 2,5 millions d'exemplaires. Parmi les journaux influents, on peut citer Die Presse, publié à Vienne, et les Salzburger Nachrichten, à Salzbourg.

V. Histoire

Peuplées dès les temps préhistoriques, les régions qui ont formé l'Autriche étaient autrefois connues sous le nom de Norique, pour celles situées au sud du Danube ; les hautes terres à l'ouest, situées entre le Rhin supérieur et le cours inférieur de l'Inn et le plateau subalpin de la Bavière formaient la Rhétie, tandis que les plaines de l'Est et du Sud-Est correspondaient à la Pannonie. Les Romains envahissent les trois régions vers 15 av. J.-C. et en font des provinces de l'empire. Si elles sont prospères pendant la pax romana, le déclin de l'Empire romain les transforme en marches. L'un des premiers postes militaires romains de la région est celui de Vindobona (Vienne), situé sur l'emplacement d'un établissement celte. Vindobona devient un carrefour important en raison des deux routes commerciales de première importance et de nombreuses voies d'accès au bassin fertile de la Basse-Autriche. Au Ve siècle, le limes est submergé par les Barbares. Les peuples germaniques s'attaquent aux limes à plusieurs reprises dès le IIe siècle. Puis Goths, Rugiens, Lombards, Vandales, Ostrogoths et Huns traversent à un moment ou à un autre le bassin de Vienne. Les Alamans avancent en Rhétie, les Hérules prennent Juvavum (Salzbourg), et les Wisigoths avancent le long de la rivière Drave.

Les Slaves et les Avars pénètrent en Pannonie par l'est et le sud-est tandis que, presque en même temps, les Germains envahissent le nord-ouest. Au milieu du VIe siècle, les Bavarois occupent le Tyrol et les Alamans s'établissent à l'ouest. Les Slaves occupent le bassin du Danube et les Alpes du Sud. Le passage des Avars ne laisse que des traces superficielles dans le pays, mais les Slovènes créent des établissements dans les vallées dépeuplées des Alpes orientales.

A. L'époque médiévale

Sa lutte contre les Avars entraîne Charlemagne jusqu'au Danube. Le pays devient l'Ostmark (marche de l'Est). Soumis aux Bavarois, puis ravagé par les hordes hongroises arrêtées par Otto Ier le Grand à Lechfeld (955), l'Ostmark ressuscité est confié en 976 au commandement (Österreich qui par extension deviendra l'Autriche) du margrave Léopold de Babenberg. Cette marche étendue au-delà de la Leitha s'insère entre les territoires des Slaves du Nord, Moraves et Tchèques, et ceux du Sud, Croates et Slovènes. Outre un rôle militaire, les Babenberg font oeuvre de colonisateurs et facilitent la christianisation du pays en y implantant de nombreux couvents. En 1156, ils obtiennent de Frédéric Ier Barberousse que l'Autriche soit érigée en duché héréditaire. La mort du dernier Babenberg en 1246 est suivie d'une période de troubles. Durant son règne, de 1230 à 1278, le roi Ottokar II de Bohême s'attribue l'Autriche, la Styrie et la Carniole. Son autorité est contestée par Rodolphe Ier de Habsbourg. Une fois élu saint Empereur romain germanique en 1273, il s'empare de l'Autriche et bat à Dürnkrut les troupes d'Ottokar, qui est tué. En 1283, la majeure partie du domaine d'Ottokar passe sous la domination du fils de Rodolphe, Albert Ier.

B. L'Autriche sous les Habsbourg

L'unification de l'empire est étroitement liée à l'action de la maison de Habsbourg. Au cours des XIVe et XVe siècles, les Habsbourg étendent leurs possessions dans la partie orientale du Saint Empire. L'indivisibilité des possessions héréditaires des Habsbourg, qui correspondent peu ou prou au territoire de l'actuelle Autriche, est acquise, puis, en 1438, Albert II est élevé à la dignité impériale : débute alors la quasi-hérédité des Habsbourg au trône impérial. De 1438 à 1806 (hormis entre 1742 et 1745), les archiducs d'Autriche reçoivent le titre de saint empereur romain germanique. Son successeur Frédéric III obtient des princes de l'Empire la reconnaissance du titre d'archiduc pour le chef de la maison d'Autriche.

Durant le règne de l'empereur Maximilien Ier, de 1493 à 1519, l'empire des Habsbourg devient une puissance politique de dimension européenne. Pour ce faire, l'empereur mène une politique matrimoniale habile, notamment en épousant l'héritière des ducs de Bourgogne, Marie, et en unissant son fils Philippe le Beau (qui deviendra Philippe Ier de Castille) à Jeanne (fille de Ferdinand V d'Aragon et Isabelle Ire) : de cette union naît Charles Quint, qui devient empereur germanique après la mort de Maximilien en 1519.

Charles réunit sous son autorité les héritages de ses grands-parents, les territoires autrichiens héréditaires des Habsbourg, les Pays-Bas et l'Espagne. L'étendue de l'empire des Habsbourg le rend impossible à gouverner par un seul homme. En 1521, Charles cède à son frère Ferdinand les territoires autrichiens et une partie de l'Allemagne. La partition de la dynastie des Habsbourg en deux branches, celle d'Espagne et celle d'Autriche, est achevée quand Charles renonce au trône d'Espagne en 1556 au profit de son fils Philippe II et au titre de saint empereur romain germanique en 1558 en faveur de son frère Ferdinand.

C. La Contre-Réforme

La Réforme se répand vite dans le Saint Empire romain germanique, y compris dans la très catholique Autriche. Charles V la combat par tous les moyens et son frère Ferdinand favorise l'implantation de la Compagnie de Jésus, qui doit faire de l'Autriche la citadelle de la Contre-Réforme. Dès 1563, elle monopolise l'enseignement dans le pays tout entier. L'intolérance religieuse doit conduire les États autrichiens, l'Allemagne puis l'Europe à la guerre : si la paix d'Augsbourg (1555) a apporté un répit en établissant une certaine tolérance religieuse en Allemagne pour les luthériens et les catholiques, la remise en cause des accords passés par Ferdinand II, partisan farouche de la Contre-Réforme, amène les protestants de Bohême à se révolter en 1618. Leur défaite, en 1620, à la bataille de la Montagne Blanche, donne le signal de la guerre de Trente Ans. Cette guerre impitoyable ensanglante l'Allemagne (on estime qu'elle y a perdu 50 % de sa population), et les Habsbourg eux-mêmes sortent, en 1648, affaiblis du conflit qui est réglé par les traités de Westphalie (1648). A la même époque se profile un danger extérieur : la progression rapide, dans les Balkans, de l'Empire ottoman. La lutte contre les Turcs va servir, jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, de ciment à l'empire, où se côtoient de multiples nationalités.

En 1683, une armée ottomane commandée par Kara Mustapha Pacha met le siège devant Vienne. Il faut une coalition de toutes les forces catholiques - dont celles du roi de Pologne Jean III Sobieski pour les repousser et encore dix ans de luttes acharnées pour que le prince Eugène de Savoie puisse chasser définitivement les Turcs de Hongrie.

L'équilibre de cet immense empire demeure fragile. Le décès, en 1700, de Charles II d'Espagne laisse l'Espagne, les Pays-Bas espagnols et ses possessions d'Italie à Philippe, duc d'Anjou, le petit-fils de Louis XIV. L'empereur Léopold Ier ne peut laisser la France s'emparer d'un aussi vaste royaume : il revendique la couronne pour son fils Joseph Ier (voir Succession d'Espagne, guerre de). A la fin de la guerre, la France épuisée accepte les conditions autrichiennes : Philippe est reconnu roi d'Espagne (Philippe IV) mais se voit interdire toute alliance politique ou matrimoniale avec la France.

D. Les règnes de Marie-Thérèse et de Joseph II

En 1713, la promulgation de la pragmatique sanction règle les modalités de l'ordre de succession au trône. La fille de Charles VI, Marie-Thérèse, pourrait régner. Cette loi est la première loi fondamentale commune à tous les territoires des Habsbourg, et elle doit être le point de départ de leur intégration progressive. Son caractère unificateur est amoindri en Hongrie, qui ne l'accepte qu'après que Charles a confirmé la Constitution et l'autonomie du pays ce qui, en réalité, renforce le séparatisme hongrois. La plupart des monarques européens s'engagent à accepter la pragmatique sanction.

E. Despotisme éclairé

L'avènement de Marie-Thérèse, qui, en 1736, s'est mariée avec François Ier, duc de Lorraine, commence par une crise qui a failli emporter l'empire. En dépit de la pragmatique sanction, ses droits sont immédiatement contestés (voir Succession d'Autriche, guerre de). La crise culmine lors de la guerre de Sept Ans (1756-1763). La Prusse prend à l'Autriche la majeure partie de la Silésie, mais doit reconnaître les droits de Marie-Thérèse sur l'héritage des Habsbourg. La guerre montre l'urgence de réformes centralisatrices et unificatrices.

Le fils de Marie-Thérèse, Joseph II, empereur et corégent depuis 1765, lui succède en 1780. C'était un homme acquis aux Lumières, rationaliste. En dix ans de règne, il publie 10 000 décrets et 11 000 lois nouvelles, qui doivent faire de la monarchie un État moderne et;... heureux. Il abolit entièrement le servage (sauf pour les Tziganes), améliore les procédures civiles et pénales, décrète la tolérance religieuse et la liberté de la presse, réforme l'Église catholique en s'accordant le droit d'intervenir dans les affaires ecclésiastiques et essaie de centraliser l'administration impériale. Mal comprises, ses réformes ne sont pas toujours bien accueillies ; à sa mort, la Hongrie et la Belgique sont en pleine révolte. Le frère et le successeur de Joseph, Léopold II, revient sur la plupart des réformes et est contraint de reconnaître la Hongrie comme une unité séparée des territoires des Habsbourg.

F. Guerre contre la France

De 1792 à 1815, l'empire des Habsbourg est engagé dans la guerre de façon quasi permanente, d'abord du fait de la Révolution française, puis à cause des guerres napoléoniennes. La France révolutionnaire est une menace permanente pour l'Autriche. Plusieurs fois battue et envahie, l'Autriche obtient la restitution de la Lombardie, la Vénétie, l'Istrie et la Dalmatie. L'habileté diplomatique du chancelier autrichien, le prince Klemens von Metternich, au Congrès de Vienne vaut à l'empire des Habsbourg de se retrouver à la base du nouvel ordre européen. L'influence de l'Autriche, à la fois dans la Confédération germanique, qui succède au Saint Empire romain germanique, et dans la Sainte-Alliance, atteint alors son apogée.

G. La Révolution de 1848

De 1815 à 1848, l'empire d'Autriche, dirigé par Metternich, se consacre principalement au maintien du statu quo, à l'intérieur comme à l'extérieur. A long terme, cette politique va mener l'empire - construction historique habitée par des peuples divers - à sa perte. La première erreur est de ne pas s'apercevoir que le concept de nationalité a changé de contenu, glissant de la conception étatique à une conception ethnique. Le maintien dans l'empire de populations de langues et de cultures différentes oblige l'État à des contorsions curieuses : ainsi, en 1800, dans les armées autrichiennes, les ordres sont donnés en latin afin de ne pas risquer de vexer une nationalité. Une autre erreur est de ne pas voir que le ferment nationaliste et libéral lève d'autant plus vite que les cadres féodaux éclatent. En Transylvanie, les seigneurs sont magyars, les paysans roumains ; en Bucovine, les seigneurs polonais, les paysans ruthènes. Essentiellement rural et agricole, l'empire connaît dès 1820 un essor industriel significatif. Les tensions sont exacerbées par les mutations sociales et la Sainte-Alliance, transformée en "société de secours mutuel" pour permettre aux souverains européens de lutter contre toute subversion sur leur territoire, comme en Italie. C'est dans ce contexte, aggravé par une crise de subsistance, qu'éclate la crise révolutionnaire de 1848, qui est plus grave en Autriche que partout ailleurs. A Vienne, en mars 1848, un mouvement de révolte oblige Metternich à démissionner. La révolution se répand rapidement quand les Allemands, les Magyars, les Slaves et les Italiens se retournent contre le régime impérial. Ferdinand Ier abdique en décembre, et son neveu de dix-huit ans, François-Joseph Ier, monte sur le trône, qu'il occupe jusqu'en 1916. Le nouvel empereur promulgue une Constitution pour l'Autriche, qui institue un gouvernement de type parlementaire et délivre les paysans des charges féodales (de la corvée notamment) ; les tziganes sont libérés. Bénéficiant du manque de synchronisation des différents mouvements nationaux et révolutionnaires, l'Autriche peut récupérer un certain nombre de ses possessions, au prix évidemment de concessions, mais aussi grâce à une répression féroce, comme en Hongrie, où le soulèvement populaire mené par Petofi et Kossuth de 1845 à 1849 se solde par un bain de sang.

H. La monarchie austro-hongroise

Hésitant entre une monarchie fédérative ou centralisatrice, François-Joseph, devant l'opposition des Allemands centralistes et des Hongrois autonomistes, proclame une Constitution centralisatrice, la patenta du 26 février 1861. Après la bataille de Sadowa (1866), l'empereur se résigne à transiger. En 1867, François-Joseph divise l'empire en deux États, la Cisleithanie et la Transleithanie (Hongrie), égaux en droits et soumis au même souverain. Ce compromis donne à la Hongrie sa propre Constitution et une quasi-indépendance. L'Empire austro-hongrois est né.

Cette monarchie duale ne peut, en consacrant les prétentions des Magyars et des Allemands à l'hégémonie sur les autres peuples de l'empire, que mécontenter ceux-ci. Les Tchèques, un groupe ethnique de cinq à six millions de personnes, ne peuvent faire reconnaître leurs droits, bloqués par l'opposition des Allemands et des Hongrois. A la veille de la Première Guerre mondiale, trois périls menacent toujours l'empire : le séparatisme hongrois, le pangermanisme et le panslavisme.

Le premier est contrebalancé par la crainte de l'expansionnisme russe, qui rend nécessaire malgré tout l'union avec l'Autriche ; le pangermanisme est le fait d'une minorité bruyante, réclamant une unité de plus en plus étroite de l'Autriche avec l'Allemagne et qui trouve un écho favorable au sein de l'empire allemand, établi en 1871. Le panslavisme constitue un danger beaucoup plus redoutable en raison de l'attitude de la Russie, qui s'est autoproclamée protectrice des Slaves du Sud. C'est dans les Balkans que se joue le sort de la monarchie. Les Habsbourg modifient leur politique vis-à-vis de l'Allemagne et des Balkans. Le ministre des Affaires étrangères, le comte Gyula Andrássy, Hongrois d'origine, promet que l'Autriche-Hongrie restera en dehors des affaires internes de l'Allemagne ; en échange, l'Allemagne soutiendra l'Autriche-Hongrie dans ses tentatives de limiter l'influence russe dans les Balkans. Quand la Russie vainc les Turcs en 1878, l'Autriche-Hongrie, soutenue par l'Allemagne et la Grande-Bretagne, intervient afin d'empêcher les Russes de s'emparer de toute la Turquie européenne. Le congrès de Berlin (1878) limite les acquisitions russes ; il permet également à l'Autriche-Hongrie d'occuper la Bosnie-Herzégovine puis de l'annexer (1908). En 1879, l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie signent une alliance officielle que rejoint l'Italie en 1882 (voir Triple-Alliance).

Toutes ces conquêtes accroissent le nombre des Slaves, qui sont 21 millions en 1913 sur un total de 51 millions d'habitants, alors que, depuis 1908, les visées autrichiennes se concentrent sur le petit État créé en Serbie en 1878. Quand la Serbie sort vainqueur de la guerre des Balkans et territorialement agrandie, les dirigeants austro-hongrois voient qu'une grande Serbie est en voie de formation ; celle-ci ne fait pas mystère d'aider les Slaves soumis à la domination austro-hongroise. De cette hostilité réciproque découle le tragique incident qui déclenche le premier conflit mondial.

I. Première Guerre mondiale

Le 28 juin 1914, l'héritier au trône austro-hongrois, l'archiduc François-Ferdinand, et sa femme sont assassinés dans la capitale bosniaque de Sarajevo par un nationaliste serbe, Gavrilo Princip. Après avoir reçu l'assurance du soutien de l'Allemagne, le ministère des Affaires étrangères austro-hongrois adresse un ultimatum au gouvernement serbe, le rendant responsable de l'assassinat et lui laissant un délai de trois jours pour accepter l'ensemble des conditions de l'Autriche-Hongrie. En dépit d'une réponse conciliante des Serbes, qui cèdent sur tous les points sauf deux, et des efforts de médiation des puissances européennes, l'Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Serbie le 28 juillet. C'est avec la déclaration de guerre de l'Allemagne à la Russie et à la France au début du mois d'août que le conflit se transforme en Première Guerre mondiale.

Sans entrer dans le détail de la guerre, il faut remarquer que la majorité des sujets de l'empire reste fidèle à la monarchie. Malgré le manifeste du 16 octobre 1918, par lequel Charles Ier promet une solution fédérale et une large autonomie, l'édifice impérial s'écroule. L'armistice est signé le 3 novembre 1918. Appliqué un jour plus tôt que prévu, il provoque la débâcle de l'armée impériale ; les contingents allogènes rentrent chez eux. Les Croates et les Slovènes proclament leur union avec la Serbie, les Tchèques et les Slovaques proclament leur indépendance. Le mythe habsbourgeois autour duquel s'est forgé le sentiment national autrichien a vécu. Il se répand alors chez les Allemands d'Autriche l'idée d'une "communauté de destin" avec le "grand frère allemand" et l'idée de l'Anschluss commence à faire son chemin dans les esprits.

J. La première République autrichienne

Le 12 novembre 1918, la république est proclamée et Charles Ier abdique. Réduit aux pays alpins assez pauvres, avec une capitale hypertrophiée, cet État artificiel ne trouvera jamais son équilibre. D'emblée, trois forces politiques s'affirment : les chrétiens-sociaux, conservateurs, catholiques et monarchistes s'appuyant sur le monde rural ; le Parti social-démocrate, dont l'idéologie est connue sous le nom d'"austro-marxisme", s'appuyant sur le prolétariat des villes industrielles ; les pangermanistes, attirés par l'Allemagne. Les antagonismes aggravés par la crise économique mènent à la formation de groupes paramilitaires, le Heimwehr à droite, le Republikanischer Schutzbund à gauche.

Vienne reste en majorité socialiste. Le 15 juillet 1927, les socialistes organisent un soulèvement insurrectionnel pour protester contre l'acquittement d'extrémistes de droite accusés de meurtre. C'est un échec et deux ans plus tard, la Constitution est révisée, en décembre 1929 : un État plus autoritaire et corporatif se met en place, toujours dominé par les chrétiens-sociaux.

K. Fascisme et Anschluss

La crise de 1929 aggrave la situation économique et c'est vers l'Allemagne que se tourne l'Autriche. En mars 1931, les deux gouvernements s'engagent à réaliser l'union douanière. La menace d'une annexion future par l'Allemagne alarme la Société des Nations. La montée du nazisme autrichien ajoute un nouveau facteur de déstabilisation. Face à l'amenuisement de son électorat et à l'opposition grandissante de la gauche et de l'extrême droite, le chancelier chrétien-social Engelbert Dollfuss prononce la dissolution du Parlement en 1933 et gouverne par décrets. Soutenu par l'armée et le Heimwehr (Défense de la patrie), il écrase à coups de canon les émeutes ouvrières de février 1934, interdit le Parti socialiste puis tous les autres partis, hormis le Front de la patrie, qu'il a créé. Mais le 25 juillet 1934, victime de ses erreurs politiques, le chancelier Dollfuss tombe sous les balles des tueurs nazis. Le nouveau chancelier, Kurt von Schuschnigg, ne peut enrayer la dérive du régime. L'Anschluss n'est évité de justesse que parce que Benito Mussolini a mobilisé l'armée italienne. La Wehrmacht n'étant pas prête, le chancelier allemand Hitler recule pour la première et la dernière fois. Schuschnigg, sous la pression d'Adolf Hitler, organise un plébiscite pour ou contre l'Anschluss, le 13 mars 1938. La veille, les troupes allemandes ont occupé le territoire autrichien et le 14 mars, Hitler entre triomphalement dans Vienne. Le 10 avril, Hitler organise à son tour un plébiscite qui consacre le fait accompli. L'Autriche devient l'Ostmark, la province orientale du Troisième Reich. Elle subit le même sort que l'Allemagne durant la Seconde Guerre mondiale. Les troupes soviétiques libèrent la partie est de l'Autriche, dont Vienne, en avril 1945.

L. La seconde République

Placée sous contrôle allié, le territoire de l'Autriche est divisé en quatre zones d'occupation (États-Unis, Grande-Bretagne, URSS, France). Un gouvernement provisoire, dirigé par l'ancien chancelier socialiste Karl Renner, élu premier président de la nouvelle République, est reconnu en octobre 1945 par les puissances occupantes occidentales. La dénazification est entreprise, mais menée incomplètement dans la mesure où l'Autriche n'est pas reconnue coupable au même titre que l'Allemagne.

La première tâche du gouvernement de coalition du chancelier Léopold Figl est d'instituer un programme d'aide. L'Organisation des Nations unies pour l'assistance et la reconstruction (ONUAR) apporte une aide importante et, au milieu de l'année 1947, tout danger de famine est écarté. Le redressement économique est grandement facilité après 1948 grâce à l'aide des États-Unis, offerte dans le cadre du plan Marshall. Dès 1951, la production industrielle a dépassé les chiffres d'avant-guerre.

Sur le plan international, l'Autriche récupère sa souveraineté pleine et entière en 1955, après de longues négociations qui ont débuté en 1947. La question essentielle entre l'URSS, d'un côté, et les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France, de l'autre, est l'avenir de l'Allemagne. Les quatre pays alliés et l'Autriche signent le traité d'État le 15 mai 1955 : celui-ci signifie le rétablissement officiel de la République d'Autriche. Le traité interdit l'Anschluss entre l'Autriche et l'Allemagne, prive l'Autriche du droit de posséder ou de fabriquer des armes nucléaires ou des missiles guidés, et l'oblige à réserver à l'URSS une partie de sa production de pétrole brut pendant plusieurs années. Toutes les forces d'occupation se retirent au mois d'octobre 1955, et le Parlement adopte une loi constituante prévoyant la neutralité militaire de l'Autriche. En décembre, l'Autriche adhère à l'Organisation des Nations unies.

M. L'ère du bipartisme

Ce sont des coalitions bipartites (populistes-socialistes) qui dominent l'après-guerre jusqu'en 1966. Celles-ci ont résisté à l'effacement progressif des dirigeants politiques d'avant-guerre, comme Karl Renner, décédé en décembre 1950. Pratiquement, les socialistes remportent l'élection présidentielle (jusqu'en 1986), tandis que la plupart des chanceliers fédéraux sont issus du Parti populiste. En 1957, l'Autriche est impliquée dans un différend avec l'Italie concernant le statut des Autrichiens du Tyrol du Sud - lequel est sous autorité italienne depuis 1919. L'arrangement qui est enfin conclu en 1970 appelle la mise en oeuvre de l'accord de 1946 garantissant les droits linguistiques et culturels de la population autrichienne germanophone. En 1960, l'Autriche signe le traité qui établit l'Association européenne de libre-échange. En juillet 1961, le gouvernement annonce son désir de parvenir à une association avec la Communauté économique européenne (CEE, à présent Union européenne) qui soit compatible avec sa neutralité militaire. L'opposition initiale du Parti socialiste à l'adhésion s'affaiblit peu à peu, et, en 1972, l'Autriche signe un accord bilatéral de libre-échange avec la CEE.

N. La chancellerie de Kreisky

Les socialistes remportent une courte victoire électorale en 1970, ce qui, pour la première fois, leur permet d'être le parti le plus représenté à l'Assemblée nationale. Toutefois, faute de majorité, le dirigeant socialiste Bruno Kreisky essaie en vain de former une coalition avec le Parti populiste. En mai, il est nommé chancelier et forme le premier cabinet autrichien entièrement socialiste, soutenu à l'Assemblée nationale par le Parti libéral. Lors des élections de 1971, les socialistes remportent la majorité absolue de 93 sièges et purent gouverner seuls. Les initiatives de Kreisky en matière de politique étrangère donnent à l'Autriche une envergure internationale considérable. En dépit de la popularité et des réalisations de Kreisky, l'opposition progresse autour des questions d'environnement, de scandales financiers, de projets d'augmentation des impôts, et particulièrement de la construction d'une centrale nucléaire à proximité de Vienne. Quand, lors du référendum de 1978, les antinucléaires remportent une courte victoire, le gouvernement est contraint d'arrêter la construction de la centrale, pourtant presque terminée. Kreisky donne sa démission en 1983, après que les socialistes ont perdu la majorité absolue à l'Assemblée nationale.

O. De Fred Sinowatz à Franz Vranitsky

Le nouveau chancelier, Fred Sinowatz, un socialiste, forme une coalition avec le Parti libéral, mais l'alliance est rompue en 1986 quand le Parti libéral vire brusquement à droite. La mauvaise gestion et les licenciements dans le secteur public, associés à la controverse concernant des privatisations, alimentent le mécontentement à l'égard du gouvernement et des socialistes. L'élection présidentielle de 1986 est remportée par le candidat populiste conservateur Kurt Waldheim, ancien secrétaire général des Nations unies, bien qu'il soit accusé d'avoir menti à propos de ses actions dans l'armée allemande durant la Seconde Guerre mondiale. Ce vote est le reflet de l'attitude ambiguë d'un grand nombre d'Autrichiens à propos du passé nazi de leur pays.

Après les élections législatives de novembre, le chancelier Sinowatz démissionne et Franz Vranitsky, un autre socialiste, entre en fonctions en formant une coalition avec le Parti populiste. Son gouvernement doit faire face à des diminutions budgétaires continues dans le secteur public, à des déficits budgétaires élevés et aux réactions négatives de l'étranger à la suite de l'élection de Waldheim. La coalition survit aux élections d'octobre 1990, qui voient les socialistes remporter 80 sièges à l'Assemblée nationale. Le Parti du peuple perd 17 de ses 77 sièges, et le Parti libéral de droite remporte 15 sièges sur un total de 33. L'électorat, particulièrement celui de la nouvelle classe moyenne, semble être en train de changer. Pourtant, en 1992, le candidat du Parti populiste, Thomas Klestil, diplomate de carrière et ancien ambassadeur aux États-Unis, est élu président. Il promet d'appuyer la demande d'adhésion de l'Autriche à l'Union européenne (UE), qui a été déposée en 1989. En avril 1998, il est réélu président.

P. L'adhésion à l'Union européenne

Interrompues en 1993, en raison de divergences portant sur la limitation de la circulation des poids lourds sur les routes alpines -qui sera limitée jusqu'en 2001 -, les négociations en vue de l'intégration de l'Autriche dans l'UE aboutissent en mai 1994, et l'Autriche y fait son entrée en janvier 1995.

Franz Vranitsky, critiqué au sein de son parti à la suite de la défaite du SPÖ aux élections législatives de 1996, démissionne du poste de chancelier et de la présidence du parti en janvier 1997. L'ancien ministre des Finances Viktor Klima lui succède dans ces deux fonctions.

Grâce à un "train de restrictions budgétaires" très sévères, l'Autriche peut faire partie, en mars 1998, des onze pays qualifiés pour intégrer la future Union économique monétaire (UEM) en 1999. Dans le même temps, elle adhère aux accords de Schengen (novembre 1997), qui prévoient la libre circulation des personnes entre les différents pays membres, et ratifie le traité d'Amsterdam en 1998. Mais son adhésion à l'Union européenne provoque une crise d'identité, relançant le débat sur le maintien ou non de sa neutralité, tandis que l'effondrement des régimes communistes dans les pays de l'Est voisins entraîne un afflux d'immigrés.

Cette situation favorise l'essor du Parti de la liberté (Freiheitliche Partei Österreichs, FPÖ), parti d'extrême droite dirigé par Jörg Haider, qui, lors des élections régionales de mars 1999, arrive en tête en Carinthie (42,1 % des suffrages) et progresse également au Tyrol et dans la province de Salzbourg. Face à cette avancée de la droite nationaliste, la coalition gouvernementale (sociaux-démocrates et conservateurs) se mobilise. Aux élections européennes du 13 juin 1999, les sociaux-démocrates ne devancent les conservateurs que d'un point, soit respectivement 31,7 % des voix contre 30,6 % (7 sièges chacun au Parlement européen), tandis que l'extrême droite est en léger repli (23,5 % des suffrages, soit 5 sièges).

En revanche, aux élections législatives d'octobre 1999, le FPÖ, avec 26,9 % des suffrages, devance légèrement les conservateurs de l'ÖVP (415 suffrages de moins) et s'affirme comme la deuxième force politique du pays après les socialistes du SPÖ (33,1 % des suffrages). Menée par le conservateur Wolfgang Schüssel, la coalition gouvernementale conservateurs-extrême droite, à laquelle ne participe pas Jörg Haider, est investie par le président de la République Thomas Klestil en février 2000. Cette coalition, critiquée au sein même de l'Autriche, est réprouvée par les quatorze membres restants de l'UE, qui suspendent leurs relations officielles avec Vienne, tandis que les États-Unis réduisent les leurs, et lui imposent des sanctions bilatérales. C'est là le premier signe d'une Europe politique décidée à livrer bataille contre le nationalisme et la xénophobie.

Succédant à Viktor Klima, Alfred Gusenbauer prend la tête du SPÖ à la fin avril. Après trente ans au pouvoir (dont treize en coalition avec les conservateurs), ce parti en pleine crise se retrouve dans l'opposition. De son côté, Jörg Haider quitte la présidence du FPÖ en mai 2000, assumée dès lors par la vice-chancelière Suzanne Riess-Passer, sa plus fidèle alliée, surnommée "Cobra royal". Tandis qu'au sein de l'UE s'opposent partisans de la fermeté et partisans d'une normalisation des rapports avec l'Autriche, Haider évoque un retrait de son pays de l'UE si cette dernière ne lève pas ses sanctions, menace qui embarrasse les conservateurs restés fidèles aux engagements communautaires.

Les relations avec l'Union européenne finissent par se normaliser et, en septembre 2000, les sanctions sont levées. Sur le plan intérieur, si les manifestations d'hostilité au nouveau gouvernement s'essoufflent au cours de l'année 2000, en revanche le FPÖ enregistre plusieurs revers électoraux, notamment lors des élections dans les États de Styrie et du Burgenland en 2001 et surtout en mars 2001 lors des élections municipales à Vienne. Ayant mené personnellement campagne sur des thèmes xénophobes, Jörg Haider voit en effet son parti passer de 27,9 % en 1996 à 20,16 %, tandis que le SPÖ retrouve la majorité absolue dans la capitale autrichienne. Cette série de revers fragilise la coalition gouvernementale, critiquée aussi pour sa politique libérale en matière économique, et répressive en matière de délinquance (notamment en ce qui concerne les toxicomanes).

"Autriche," Encyclopédie Microsoft® Encarta® 2002 en ligne
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