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L'Ecosse, le whisky, la bière, les Highlands...


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Un trop lointain passage dans les hautes terres d'Ecosse. Juillet 1989 ça commence A dater sérieusement lA. Il est grand temps que je fasse quelque chose.

Le petit périple que nous avions suivi mon frangin et moi est le suivant : Glasgow - Edinbourgh - Perth - Kingussy - Aviemore - Edinbourgh - Glasgow.
Le tout en autocar et en stop. Franchement, j'en ai des souvenirs incroyables. Une terre de légende ? Oui peut être, mais sutout pour moi une terre féérique, des paysages magnifiques, des gens sympathiques et accueillants, une Guinness ma foi très bonne, des variétés de whisky quasi infinie... Je dirais que j'ai été changé par l'Ecosse. J'ai découvert des visions d'un monde calme et merveilleux.
Il faut absoluement que j'y retourne. Oui, il le faut.

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Écosse

I. Introduction

Écosse, en anglais Scotland, partie septentrionale du Royaume-Uni qui occupe le tiers de l'île de Grande-Bretagne. L'Écosse est bordée au nord par l'océan Atlantique, A l'est par la mer du Nord, au sud-est par l'Angleterre, au sud-ouest et A l'ouest par le canal du Nord et par l'océan Atlantique. Le territoire de l'Écosse, avec les trois archipels des Hébrides, des Orcades et des Shetland, couvre 78 770 km2. Édimbourg est la capitale et Glasgow le principal pôle économique.

II. Le pays et ses ressources

A. Relief et hydrographie

Le milieu naturel écossais est essentiellement montagneux. Il peut être divisé en trois zones du nord au sud : les Highlands (Hautes-Terres du Nord), les Central Lowlands (Basses-Terres du Centre) et les Southern Uplands (plateaux du Sud). Plus de la moitié de la superficie de l'Écosse est occupée par les Highlands, région la plus accidentée de la Grande-Bretagne, qui comprend les plus hauts sommets de l'île (le Ben Nevis, avec 1 343 m, est le point culminant de la Grande-Bretagne). Ces chaînes montagneuses, formées A l'ère primaire, sont orientées nord-est / sud-ouest suivant l'axe du plissement calédonien et ont été longuement travaillées par l'érosion. Elles sont divisées par la dépression du Glen More (ou Great Glen), creusée lors de la glaciation quaternaire. Elle s'étend du Moray Firth, au nord-est, jusqu'au loch Linnhe, au sud-ouest. Au nord-ouest de cette dépression s'élèvent les Highlands proprement dits, tandis qu'au sud-est s'étendent les monts Grampians qui, morphologiquement, s'y rattachent mais font partie des Lowlands.

Au sud des Highlands se trouvent les Central Lowlands, une étroite bande de terre, où sont implantés les trois quarts de la population du pays. Plusieurs chaînes de collines les traversent, dont les Ochil et les Sidlaw, ainsi que les trois fleuves les plus importants d'Écosse : la Clyde, le Forth et la Tay. Le Firth of Forth et l'estuaire de la Clyde isolent, au sud, les Highlands du reste de l'Écosse.

Les Southern Uplands sont beaucoup moins élevés et accidentés que les Highlands. Ils sont recouverts de landes d'où émergent des sommets qui ne dépassent pas 900 m d'altitude et culminent au Merrick (843 m).

L'Écosse possède un réseau hydrographique façonné par les glaciations qui ont formé des vallées en auge (les glens) occupées par des lacs et des fjords (les firth), ainsi que des lacs de fonds de vallées (les lochs), dont certains atteignent une profondeur impressionnante. Parmi les lacs, particulièrement nombreux dans les Central Lowlands et dans les Highlands, on peut citer le loch Lomond (le plus grand), le loch Ness (le plus célèbre), le loch Tay ainsi que le loch Katrine. Le loch Ness, le loch Oich et le loch Lochy occupent la dépression du Great Glen et sont reliés par le canal de Calédonie A l'océan Atlantique et A la mer du Nord. Le plus long fleuve est la Tay, mais la Clyde a joué un rôle historique dans le développement du pays : le port de Glasgow est situé A son embouchure. Parmi les autres fleuves, la Tweed, la Dee et la Spey sont les plus importants.

B. Climat

L'Écosse jouit d'un climat océanique. Les hivers y sont relativement tempérés et les étés très frais et pluvieux. Des températures basses et de fortes chutes de neige sont fréquentes en hiver dans les régions montagneuses de l'intérieur. Les précipitations varient de 3 800 mm par an dans les Highlands A environ 650 mm par an dans certaines régions de l'est.

C. Flore et faune

Les arbres les plus courants sont le sorbier, le chêne et les conifères (sapin, pin et mélèze). Près de 15 % du pays est boisé, ce qui représente près de la moitié de la couverture forestière de la Grande-Bretagne. Les forêts les plus importantes se trouvent dans les Highlands du sud et de l'est. Dans les années vingt, on a replanté des conifères A croissance rapide pour la production de bois d'oeuvre et de pâte A papier ; ce sont désormais les essences dominantes. Ailleurs, la végétation est une végétation de landes et de tourbières, composée de bruyères, de fougères, de mousses et de graminées. Au-dessus de 600 m d'altitude, on rencontre les plantes caractéristiques des flores alpine et arctique.

La faune est encore très riche. Cerfs, chevreuils, loutres, hermines, martres et chats sauvages se rencontrent en abondance. Les landes abritent la grouse (ou lagopède d'Écosse), le petit coq de bruyère, le ptarmigan (ou lagopède alpin) et de grands rapaces comme le milan, le balbuzard et l'aigle royal. Le pays est renommé pour les saumons et les truites qui abondent dans les cours d'eau et les lacs.

III. Population et société

A. Démographie

Avec 5 300 000 habitants, l'Écosse est le moins peuplé des pays du Royaume-Uni. La densité moyenne y est de 67 habitants au km2. La grande majorité des Écossais (75 %) vit dans les Central Lowlands. En revanche, la densité de population dans les Highlands descend A 8 habitants au km2. La population est urbanisée A 75 %.

B. Principales villes

L'Écosse est divisée en neuf régions auxquelles il faut ajouter trois districts insulaires (Hébrides, Orcades, Shetland). La ville la plus peuplée est Glasgow (740 000 habitants et 1,7 million avec ses banlieues). Édimbourg, la capitale (435 000 habitants), est un important centre culturel et administratif. Les autres villes sont Dundee (166 000 habitants), Aberdeen (200 000 habitants) et Inverness (40 000 habitants) ; l'essor actuel de ces deux dernières est essentiellement lié A l'industrie pétrolière en mer du Nord.

C. Langue et religion

L'Église d'Écosse, presbytérienne, est l'Église officielle avec plus de 752 000 membres pratiquants. L'Église catholique arrive tout de suite après avec 745 000 fidèles. Les autres confessions représentées sont l'anglicanisme, le congrégationalisme, le baptisme, le méthodisme et l'unitarisme. Les pratiques religieuses sont en déclin constant, comme dans le reste des îles Britanniques.

L'anglais est la langue officielle et moins de 100 000 personnes, principalement dans les Highlands et aux Hébrides, parlent le gaélique.

D. Enseignement

La loi de 1945 sur l'éducation en Écosse, a repris les dispositions de la loi anglaise de 1944. La scolarité est obligatoire jusqu'A seize ans depuis 1973. L'Écosse dispose de douze universités. Les plus anciennes (Aberdeen, Édimbourg, Glasgow, Saint-Andrews) ont été créées aux XVe et XVIe siècles. Outre les universités, il existe soixante-six autres établissements d'enseignement supérieur (agriculture, art, commerce et sciences).

E. Culture

Les clans, qui furent la clef de voûte de la société écossaise, ont cessé depuis le XVIIIe siècle d'être un centre de pouvoir et un lien social. L'Écosse possède une tradition musicale très riche. La musique écossaise utilise la gamme A cinq tons (pentatonique) et des instruments celtiques comme les cornemuses. Le pays accueille deux des plus importants festivals d'art : le festival international d'Édimbourg (le plus grand festival d'art du monde) ainsi que le Glasgow Mayfest. (Voir Écossaise, littérature).

F. Gouvernement et vie politique

L'Écosse est partie intégrante de la Grande-Bretagne depuis l'Acte d'union de 1707. Elle est représentée par 72 membres A la Chambre des communes et par 16 pairs A la Chambre des lords.

Les affaires écossaises sont gérées par un ministère d'État britannique A la tête duquel se trouve le ministre délégué A l'Écosse. Les fonctions ministérielles sont réparties entre cinq ministères : l'Agriculture et la Pêche, le Développement, l'Éducation, la Santé et l'Intérieur, l'Industrie.

Avant l'union de l'Écosse et de l'Angleterre en 1707, l'Écosse avait développé son propre système juridique. Celui-ci a été maintenu. Il est fondé sur le droit civil, dérivé du droit romain, alors que le reste de la Grande-Bretagne se conforme au droit coutumier. En raison des différents systèmes juridiques, le Parlement promulgue souvent des lois ou des dispositions réglementaires indépendantes en vue de leur application en Écosse. Voir aussi Angleterre.

Le système judiciaire écossais est indépendant du système anglais. Les deux juridictions les plus importantes en Écosse sont le Tribunal suprême (juridiction criminelle) et la Cour suprême (juridiction civile). Il est possible d'en appeler A la Chambre des lords britannique par l'intermédiaire de la Cour suprême ; les jugements en appel du Tribunal suprême sont définitifs.

Les deux principaux partis politiques britanniques, le Parti travailliste et le Parti conservateur, se sont partagé l'électorat écossais et les sièges au Parlement de façon A peu près égale entre les années vingt et soixante-dix. Depuis cette époque, le Parti conservateur a perdu de son influence. Parallèlement, le Parti nationaliste écossais a mordu sur l'électorat travailliste ; il est maintenant son principal adversaire. Un plan de dévolution approuvé par référendum en septembre 1997 donnera A l'Écosse en l'an 2000 un Parlement régional doté de larges pouvoirs.

IV. Économie

L'Écosse a subi, au cours des deux dernières décennies, la même crise industrielle que le pays de Galles et le nord de l'Angleterre. Les industries anciennes, mines, charbon, fer et sidérurgie, ont été victimes de leur vieillissement et de la concurrence mondiale. Cependant, depuis 1987, la croissance économique en Écosse a, en moyenne, été supérieure A celle de la Grande-Bretagne prise dans son ensemble et elle a été moins affectée par la récession du début des année quatre-vingt-dix que bon nombre d'autres régions. Cela est dû, d'une part, au développement de l'industrie pétrolière et, d'autre part, A l'implantation d'industries de pointe dans certaines régions industriellement sinistrées.

A. Agriculture

Plus de 75 % du pays est exploité par l'agriculture ; des superficies A peu près égales sont consacrées A l'exploitation agricole et A l'élevage. Les principales cultures sont l'orge (utilisée pour la fabrication du whisky et de la bière), le blé, l'avoine et les pommes de terre. L'élevage ovin est développé dans les Highlands, dans les îles et dans les Southern Uplands. L'Écosse, cependant, est surtout renommée pour son élevage bovin.

Les forêts recouvrent près de 15 % du pays. Celles qui sont exploitées A des fins commerciales représentent plus d'un tiers de la production du bois d'oeuvre britannique. En Écosse, la pêche constitue une activité très importante ; le pays fournit plus de 70 % en poids et plus de 60 % en valeur des pêches britanniques. La pêche en mer est particulièrement importante au nord-est et dans les trois archipels ; la salmoniculture s'est également considérablement développée : l'Écosse est maintenant le plus grand producteur d'Europe. Les principaux ports de pêche sont Aberdeen, Peterhead et Fraserburgh dans la région des Grampians, Lerwick (Shetland), Kinlochbervie et Ullapool (Highlands).

B. Mines et industries

Les abondantes réserves de charbon des Central Lowlands ont joué un rôle déterminant dans l'industrialisation de l'Écosse au XIXe siècle. Cependant, comme ses homologues en Angleterre et au pays de Galles, l'industrie écossaise n'est aujourd'hui que l'ombre d'elle-même. Les quelques mines restantes ont été privatisées début 1995. Les gisements de fer sont, pour l'essentiel, épuisés.

Ce sont maintenant les gisements de pétrole et de gaz naturel découverts en 1969 et exploités depuis 1975, au large de la côte nord-est, sur la plate-forme continentale du Royaume-Uni, qui jouent un rôle de premier plan. On évalue, dans l'ensemble, A 100 000 le nombre d'emplois créés directement ou indirectement dans le pays grâce aux activités en mer du Nord ; les économies d'Aberdeen, des Shetland et des Orcades, en particulier, ont été dynamisées.

Les plus grandes centrales hydroélectriques de Grande-Bretagne sont implantées dans le nord de l'Écosse. Les deux centrales nucléaires de Hunterston et de Torness produisent plus de 40 % de l'électricité écossaise.

La construction navale et les aciéries appartiennent, maintenant, A une histoire révolue, même si les équipements destinés aux industries du gaz et du pétrole ont permis A quelques chantiers navals et aciéries de se recycler. De nouveaux secteurs d'activité industrielle sont apparus : ainsi les produits chimiques, la mécanique légère et surtout l'électronique. Ce dernier secteur représente près de 13 % des emplois de l'industrie, 19 % de la production industrielle et 17 % de l'investissement industriel en Écosse.

Les industries traditionnelles, les textiles (notamment le tweed et la laine de haute qualité), la bonneterie, l'industrie alimentaire et les boissons conservent leur importance. L'industrie du whisky occupe 110 distilleries, principalement situées dans le Nord-Est, dont près de 80 % de la production est exportée vers plus de 200 pays.

Le secteur tertiaire s'est développé depuis les années cinquante et emploie désormais 70 % de la population active. Les services financiers et d'affaires constituent l'un des secteurs dont le développement est le plus rapide. Près d'un tiers des fonds d'investissements en Grande-Bretagne sont gérés A partir de l'Écosse, qui est également le siège d'un grand nombre de compagnies d'assurances. Le tourisme est un autre domaine en pleine expansion.

C. Échanges

L'Écosse dispose d'un réseau routier de près de 52 000 km, dont 3 123 km de grandes routes et d'autoroutes. Près de 6 400 km de voies ferrées desservent le pays. Prestwick, l'aéroport international de Glasgow, est le quatrième aéroport de Grande-Bretagne par le trafic. L'Écosse possède son propre réseau de télévision, ainsi qu'un certain nombre de stations de radios. Près de 17 journaux quotidiens et 120 hebdomadaires sont publiés dans le pays.

V. Histoire

A. La Calédonie contre Rome

L'Écosse fut d'abord occupée par des tribus celtes : les Pictes, les Scots, les Gaëls, avant de connaître les tentatives d'invasion romaine. Jules César, en 55-54 av. J.-C., puis Agricola, vers 80 apr. J.-C., se heurtèrent successivement aux Calédoniens. Mais ceux-ci résistèrent et menèrent aussi des incursions vers le sud. En 122, pour parer la menace des Pictes, l'empereur Hadrien ordonna la construction d'un mur défensif allant d'une mer A l'autre. Des parties de ce rempart, le mur d'Hadrien, existent encore. Deux décennies plus tard, un autre rempart, le mur d'Antonin, fut construit un peu plus au nord. L'efficacité de ces deux murailles fut assez mince. Quoi qu'il en soit, les Romains, appelés sur d'autres fronts, renoncèrent A soumettre le nord de la Grande-Bretagne. En 409, ils quittaient l'île.

B. Des premiers royaumes A l'unification

Dans les siècles qui suivirent, plusieurs peuples s'installèrent en Écosse, A côté des Pictes : les Britons, les Angles et surtout, A l'ouest, les Scots venus d'Irlande, qui fondèrent au Ve siècle le royaume de Dalriada et donnèrent leur nom au pays. Au siècle suivant, saint Colomba, un moine irlandais, entama l'évangélisation de ces terres païennes. La christianisation fut le premier facteur d'unité des royaumes rivaux qui occupaient alors l'Écosse. Le second facteur fut la menace des invasions scandinaves : les Vikings, au VIIIe siècle, occupèrent en effet les trois grands archipels, les Shetland, les Orcades et les Hébrides, mais ne purent prendre pied dans les Lowlands et les Highlands.

Une première étape importante fut franchie en 844, lorsque Kenneth MacAlpin, roi des Scots de Dalriada, devint aussi roi des Pictes. Deux siècles plus tard, le nouveau royaume d'Alba qui résulta de leur fusion intégra les Britons du royaume de Strathclyde et les Anglo-Saxons des Lothians.

C. L'anglicisation

L'accession au pouvoir, en 1057, de Malcolm III Canmore marqua le début de l'anglicisation. Cette tendance s'accéléra après 1066. Guillaume le Conquérant ne pouvait laisser subsister la menace écossaise, au nord de ses domaines. Commença alors une longue série de guerres entre Écossais et Anglais. L'Église fut réorganisée, et l'anglais devint la langue de la cour et du clergé. Sous les fils de Malcolm (Edgar, Alexandre puis David), l'anglicisation fut maintenue et la société écossaise connut un véritable système féodal. Le régime foncier traditionnel du clan fut aboli et le roi transmit de très importantes concessions aux nobles anglo-normands et écossais, qui devinrent des vassaux de la Couronne.

Jaloux de leur indépendance, les Écossais tentèrent A maintes reprises et souvent avec succès de briser cette subordination en recherchant une alliance avec la France, et en soutenant les grands barons du nord de l'Angleterre dans leurs révoltes contre les souverains anglais. Le petit-fils de David, Guillaume le Lion, couronné roi d'Écosse en 1165, essaya en 1173-1174 de récupérer le royaume de Northumbrie en fournissant une aide militaire aux barons révoltés contre Henri II d'Angleterre. En 1222, une frontière fut fixée définitivement. A la mort du dernier roi de la dynastie des Canmore, Alexandre III, en 1286, Édouard Ier, roi d'Angleterre, voulant faire de l'Écosse un fief de sa Couronne, soutint le candidat le plus anglophile : John de Baliol. Celui-ci fut couronné en 1292.

D. La guerre d'indépendance

De nombreux nobles écossais et la majorité écrasante du peuple refusèrent de soutenir Baliol. Ce dernier conclut une alliance avec la France, alors en guerre contre l'Angleterre, mais son armée fut écrasée A Dunbar en 1296. La lutte reprit en 1297 : le patriote William Wallace, avec des soldats recrutés dans tout le pays, écrasa une armée anglaise A Stirling. L'année suivante cependant, Édouard Ier conduisit une très grande armée en Écosse et en juillet il remporta une victoire décisive A Falkirk. L'année suivante, Wallace fut livré aux Anglais et décapité.

Après la mort de Wallace, Robert Bruce, que les Écossais considèrent comme un héros national, lointain descendant de David Ier, prit la direction du mouvement de résistance. Il fut couronné roi d'Écosse, sous le nom de Robert Ier, en mars 1306. Après des fortunes diverses, l'armée écossaise infligea A l'Angleterre la défaite décisive de Bannockburn en 1314. En 1320, les barons écossais, par la déclaration d'Arbroath, déclarèrent la guerre perpétuelle A l'Angleterre. Finalement en 1328, Robert Bruce obtint de l'Angleterre le traité de Northampton. Selon les termes de ce traité, l'Écosse était reconnue comme royaume indépendant, et elle conserva son indépendance pendant quatre siècles.

E. Les Stuarts

Le pays entra alors dans une longue période de convulsions où l'anarchie féodale (très forte en raison du système des clans) mit A mal l'autorité royale que représentaient les Stuarts. Jacques Ier, en particulier, tenta de remettre de l'ordre dans le pays déchiré par les conflits internes. Après avoir réorganisé l'armée et donné une importance accrue au Parlement, il chercha A soumettre les barons ; ceux-ci le firent assassiner en 1437.

Ses successeurs poursuivirent son oeuvre, surtout Jacques IV, qui écrasa la révolte des nobles. Ce même Jacques IV, en épousant Margaret Tudor, fille d'Henri VII d'Angleterre, acquit des droits sur la couronne d'Angleterre, mais les frictions entre les deux nations ne furent pas pour autant atténuées. En 1513, l'armée de Jacques IV fut écrasée par Henri VIII et le roi écossais y trouva la mort. Sous le règne de son successeur, Jacques V, la Réforme protestante a rapidement gagné du terrain en Écosse. C'est également Jacques V qui resserra l'alliance avec la France, en épousant Marie de Guise. A la mort du roi, en 1542, Marie de Guise assura la régence. Sa politique, trop française devait provoquer la propagation de sentiments anti-français dans le royaume. Le retour en Écosse, en 1559, du théologien protestant John Knox, qui avait été exilé, amplifia l'agitation politique et donna un nouvel élan A la Réforme. Marie de Guise étant décédée en juin 1560, Marie Stuart, fille de Jacques V et veuve du roi de France François II, monta sur le trône. Princesse française, élevée par les Guise, elle manoeuvra avec maladresse et ne sut pas s'opposer aux protestants : elle fut obligée de s'enfuir en Angleterre où Élisabeth Ire, après l'avoir longuement séquestrée, la fit exécuter en 1587. Le fils de Marie Stuart lui succéda sous le nom de Jacques VI. A la mort d'Élisabeth Ire en 1603, il devint aussi roi d'Angleterre, sous le nom de Jacques Ier. Si l'Écosse et l'Angleterre étaient réunies, l'Écosse n'en conservait pas moins son indépendance.

F. L'Écosse dans le Royaume-Uni

C'est par l'Acte d'union de 1707 que l'Écosse devint partie intégrante du Royaume-Uni de Grande-Bretagne, après avoir reçu des garanties sur son système juridique et en matière religieuse. Par la suite, l'Union fonctionna sans accrocs graves, les députés écossais siégeant au Parlement britannique A Westminster.

Néanmoins, les Highlands, catholiques et légitimistes, n'approuvant pas l'Union, se soulevèrent pour soutenir le fils de Jacques VII, Charles Édouard Stuart au cours des révoltes jacobites de 1708, 1715 et 1745-1746. Suite A l'échec de la dernière révolte, le gouvernement britannique démantela le système des clans dans les Highlands.

L'industrialisation de l'Écosse au XIXe siècle se fit autour du charbon et du fer, contribuant A la puissance commerciale et maritime de la Grande-Bretagne au cours de cette période. Vers 1900, le tiers des navires britanniques sortait des immenses chantiers de la Clyde. Hommes d'État et administrateurs écossais participaient au gouvernement de l'Empire et les soldats écossais étaient incorporés dans l'armée britannique. Mais, en même temps que les mines et les usines se multipliaient autour de Glasgow, les quartiers misérables et l'injustice sociale se développaient. James Keir Hardie fonda en 1880 la Fédération des mineurs. Les conflits sociaux n'épargnèrent pas l'Écosse ; maintes grèves furent réprimées par l'armée, la dernière étant celle de 1926 qui paralysa les chantiers de la Clyde.

G. Renaissance du nationalisme écossais

Le XXe siècle a vu renaître le nationalisme écossais. En 1928, le Parti national écossais fut créé. Face au déclin de la Grande-Bretagne en tant que puissance mondiale pendant la seconde moitié du XXe siècle, le nationalisme écossais est redevenu une force politique non négligeable. Des appels A l'indépendance ont retenti lors des élections générales du milieu des années soixante-dix. Le Parti nationaliste a obtenu son premier représentant A la Chambre des communes en 1970 et 11 sièges en 1974 avec 30,4 % des voix. En 1981, par le jeu d'un mode de scrutin défavorable, il n'en a plus que deux. Si la plupart des Écossais ne soutiennent pas l'indépendance totale de la nation, la question de la représentation effective de l'Écosse A Westminster prit un nouvel élan A la fin des années quatre-vingt et au début des années quatre-vingt-dix. La dichotomie entre les préférences politiques écossaises et le gouvernement de Westminster renforce l'idée d'un regroupement écossais dans le cadre d'un Royaume-Uni plus fédéral. A l'instigation du Premier ministre travailliste, Tony Blair, partisan d'une modernisation des institutions de la Grande-Bretagne, un plan de dévolution (décentralisation) a été soumis A référendum en septembre 1997 et approuvé par plus de 70 % des électeurs. Ce plan, soutenu également par les libéraux-démocrates et le SNP, prévoit la création en l'an 2000, d'un Parlement régional composé de 129 membres élus au scrutin proportionnel et disposant de larges pouvoirs. En effet, hormis la défense, la diplomatie et la monnaie qui restent du ressort de Londres, l'Assemblée locale d'Édimbourg, récupérant les attributions du ministère des affaires écossaises, pourra légiférer dans les autres domaines, notamment l'éducation et les transports et disposera d'une certaine autonomie fiscale. Un exécutif, présidé par un ministre en chef (first minister), administrera la nation, qui dans certains cas, pourra même représenter la Grande-Bretagne auprès des instances européennes.

Lors des élections locales et municipales qui se tiennent, le 8 mai 1999 au Royaume-Uni, les Écossais élisent pour la première fois une Assemblée locale autonome dotée de larges pouvoirs. Le Parti travailliste remporte 56 sièges sur 129 dans la nouvelle Assemblée et devance ainsi le Parti national écossais (SNP) qui obtient 35 sièges. Le Parti travailliste s'allie au Parti libéral-démocrate pour former une coalition gouvernementale présidée par Donald Dewar, en charge du ministère des Affaires écossaises dans le gouvernement de Tony Blair.



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